Timeline, 5.000 ans d’Histoire Podcast Por Richard Fremder arte de portada

Timeline, 5.000 ans d’Histoire

Timeline, 5.000 ans d’Histoire

De: Richard Fremder
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« Timeline, 5.000 d’Histoire » vous propose d’écouter pour seulement 2€ par mois l’intégral de ses 300 émissions d’Histoire d’une heure environ, avec une nouvelle émission chaque jeudi, le tout disponible à l’écoute chez les principaux Podcasters et sur www.timelinepodcast.fr

- Découvrez en avant-première les interviews « Xpresso », nous y invitons chaque mardi un auteur de roman ou d’essai historique, un opérateur culturel (cinéma, musée, exposition, lieux historique...), etc.

- Profitez d’autres émissions podcasts et bonus en exclusivité : les premiers épisodes de Timeline Kids (programme court pour les collégiens raconté par Noëlle Bréham), les premiers émissions de la chronique quotidienne « 5 minutes d’Histoire », notre programme bonus de fin d'année du « calendrier de l’avent », la possibilité de télécharger sur notre site web la version « texte » de certaines émissions hebdomadaires, nos « Plans Culture » à propos des sorties culturelles et de l’actualité Histoire du moment, etc.

Accessible à tous, tous les jeudis de 19h à 20h venez écouter et débattre en direct et en Live avec Richard Fremder sur notre chaine Twitch.tv/timeline_podcast ! 

Pour tous également, chaque jour retrouvez le nouvel épisode de notre émission « 5 minutes d’Histoire », chaque mois nous partons à la découverte d’un sujet majeur de l’Histoire à travers nos petites « capsules » quotidiennes !

Depuis plus de 10 ans Richard Fremder et ses équipes vous racontent 5.000 ans d'Histoire en traitant tous les sujets, sans tabou, une approche scientifique et factuelle de l’Histoire couplée avec le goût pour dénicher les petites anecdotes, avec pour seul plaisir celui de rendre enfin l‘Histoire accessible à tous.

Richard Fremder
Ciencias Sociales Crianza y Familias Mundial Relaciones
Episodios
  • La Prohibition - 4/6
    Jun 30 2025

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    Ça démarre toujours comme ça

    Par une bonne intention.

    Alors, on veut sauver les hommes de l’alcool, protéger les familles, ramener l’ordre moral.

    On veut guérir l’Amérique.

    Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n’a rien d’une convalescence. C’est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d’hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.

    Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d’alcool deviennent illégaux sur l’ensemble du territoire américain. Officiellement, l’alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l’Amérique avec lui.

    Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.

    L’État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu’il a réveillé un monstre.

    Car interdire, ce n’est pas empêcher.

    Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.

    Elle consacre des figures nouvelles.

    Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.

    Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l’argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.

    Mais la Prohibition, ce n’est pas seulement l’histoire des gangsters.

    C’est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d’une société, et du poids des idéaux mal appliqués.

    C’est l’histoire d’une croisade morale détournée par l’argent. D’un État qui perd la main.

    D’un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.

    Car à force de distiller dans l’illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux.

    On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.

    Et puis il y a l’autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.

    La Prohibition devait moraliser l’Amérique. Elle l’a fracturée.

    Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.

    Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :

    Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d’aussi ancré que l’alcool ?

    Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?

    Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd’hui, de moraliser la société par la contrainte ?

    Ce que nous allons explorer, ce n’est pas seulement une période de l’histoire américaine.

    C’est un miroir tendu à notre époque.

    Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s’attaque à la culture ?

    Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?

    Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin

    Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    13 m
  • La Prohibition - 3/6
    Jun 29 2025

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    Ça démarre toujours comme ça

    Par une bonne intention.

    Alors, on veut sauver les hommes de l’alcool, protéger les familles, ramener l’ordre moral.

    On veut guérir l’Amérique.

    Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n’a rien d’une convalescence. C’est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d’hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.

    Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d’alcool deviennent illégaux sur l’ensemble du territoire américain. Officiellement, l’alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l’Amérique avec lui.

    Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.

    L’État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu’il a réveillé un monstre.

    Car interdire, ce n’est pas empêcher.

    Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.

    Elle consacre des figures nouvelles.

    Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.

    Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l’argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.

    Mais la Prohibition, ce n’est pas seulement l’histoire des gangsters.

    C’est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d’une société, et du poids des idéaux mal appliqués.

    C’est l’histoire d’une croisade morale détournée par l’argent. D’un État qui perd la main.

    D’un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.

    Car à force de distiller dans l’illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux.

    On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.

    Et puis il y a l’autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.

    La Prohibition devait moraliser l’Amérique. Elle l’a fracturée.

    Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.

    Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :

    Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d’aussi ancré que l’alcool ?

    Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?

    Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd’hui, de moraliser la société par la contrainte ?

    Ce que nous allons explorer, ce n’est pas seulement une période de l’histoire américaine.

    C’est un miroir tendu à notre époque.

    Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s’attaque à la culture ?

    Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?

    Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin

    Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    12 m
  • La Prohibition - 2/6
    Jun 28 2025

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    Ça démarre toujours comme ça

    Par une bonne intention.

    Alors, on veut sauver les hommes de l’alcool, protéger les familles, ramener l’ordre moral.

    On veut guérir l’Amérique.

    Mais ce que les États-Unis vont vivre, à partir de 1920, n’a rien d’une convalescence. C’est une descente. Une décennie de violence, de double discours, d’hypocrisie politique et de criminalité organisée à une échelle jamais vue.

    Pendant treize ans, la fabrication, la vente et le transport d’alcool deviennent illégaux sur l’ensemble du territoire américain. Officiellement, l’alcool est banni pour préserver la nation, encourager la tempérance, rendre les citoyens meilleurs. En réalité, il ne disparaît jamais. Il change de visage. Il entre en clandestinité. Et l’Amérique avec lui.

    Derrière les façades closes des speakeasies (les bars clandestins), on danse sur du jazz, on trinque en cachette, on négocie des pots-de-vin. La police détourne les yeux, parfois la loi aussi. La boisson coule à flot dans les villes, les caves, les arrière-salles. Et dans les veines du pays.

    L’État croyait contrôler une habitude. Il découvre qu’il a réveillé un monstre.

    Car interdire, ce n’est pas empêcher.

    Et ce que la Prohibition interdit, elle va surtout le rendre rentable.

    Elle consacre des figures nouvelles.

    Des avocats devenus millionnaires, dont certains dissimulent leurs distilleries derrière des pharmacies.

    Des criminels qui deviennent des icônes, comme Al Capone, qui transforme Chicago en capitale du crime, finance des soupes populaires avec l’argent du trafic, tout en faisant exécuter ses rivaux à la mitraillette.

    Mais la Prohibition, ce n’est pas seulement l’histoire des gangsters.

    C’est aussi celle des échecs du pouvoir, des contradictions d’une société, et du poids des idéaux mal appliqués.

    C’est l’histoire d’une croisade morale détournée par l’argent. D’un État qui perd la main.

    D’un peuple qui se rit des lois… et qui en meurt parfois.

    Car à force de distiller dans l’illégalité, on fabrique des alcools frelatés, toxiques, dangereux.

    On mélange, on coupe, on triche. Et on enterre.

    Et puis il y a l’autre scène : celle des bureaux, des couloirs du Congrès, des caves du Sénat pleines de bouteilles, pendant que les rues se remplissent de cadavres.

    La Prohibition devait moraliser l’Amérique. Elle l’a fracturée.

    Elle a sapé la confiance dans les institutions. Elle a légitimé la corruption comme mode de gouvernement. Elle a semé les bases du crime organisé moderne.

    Et pourtant, cette période est aussi fascinante que trouble. Car elle interroge :

    Pourquoi une société décide-t-elle de bannir quelque chose d’aussi ancré que l’alcool ?

    Pourquoi une loi, votée à une écrasante majorité, devient-elle si vite une mascarade ?

    Et pourquoi, malgré ses effets désastreux, certains rêvent-ils encore, aujourd’hui, de moraliser la société par la contrainte ?

    Ce que nous allons explorer, ce n’est pas seulement une période de l’histoire américaine.

    C’est un miroir tendu à notre époque.

    Car derrière les barils de whisky cachés dans les caves, derrière les gangsters en costume et les descentes de police, il y a une question essentielle : que se passe-t-il quand la loi s’attaque à la culture ?

    Et que reste-t-il, une fois la tempérance oubliée, mais que la violence, elle, est restée ?

    Mon invitée, l'historienne et spécialiste des Etats-Unis, Annick Foucrier, qui vient de sortir son dernier ouvrage, excellent, au nom évident "La Prohibition", chez Armand Colin

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