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  • À la Une: Jacques Kyabula en cavale, victoire pour Dan Gertler et rejet d'élèves enceintes par l'Église
    Jul 19 2025

    À retrouver dans Econews : « Jacques Kyabula, le gouverneur fugitif du Haut-Katanga ». Le trihebdomadaire révèle que les autorités congolaises ont officiellement lancé un avis de recherche contre Jacques Kyabula Katwe, gouverneur en fuite du Haut-Katanga. Accusé d’avoir tenu des propos séditieux et controversés lors d’un meeting politique fin juin à Lubumbashi, l’homme a mystérieusement disparu après avoir refusé de répondre à une convocation des services du vice-Premier ministre de l’Intérieur.

    Selon Econews, Jacques Kyabula aurait quitté la RDC clandestinement, fuyant vers une destination encore inconnue. Officiellement, il avait justifié son absence à Kinshasa pour des « raisons de santé », mais les services de sécurité soupçonnent une fuite organisée pour échapper à d’éventuelles poursuites. En son absence, écrit le trihebdo, « le vice-Premier ministre a désigné son adjoint, Martin Kazembe, pour assurer l’intérim à la tête du Haut-Katanga, marquant ainsi la fin provisoire ou définitive de l’ère Kyabula dans cette province stratégique »

    Sur le même sujet, AfricaNews affirme que le gouverneur, « visé parallèlement par un audit de Kinshasa destiné à gratter sur ses avoirs financiers et immobiliers de ces dernières années, aurait préféré prendre la poudre d’escampette ».

    Maintien des filles enceintes à l’école : une décision controversée

    À retrouver dans le quotidien le Potentiel. La note circulaire du ministère de l’Éducation nationale portant maintien des filles enceintes dans les établissements à travers le pays suscite moult réactions entre les défenseurs du droit à une éducation inclusive d’une part et ceux qui soutiennent une morale et une discipline rigoureuse d’autre part.

    Pour les partisans explique le quotidien kinois, « les jeunes élèves enceintes doivent bénéficier autant que d’autres, d’une même éducation. Pour des raisons éthiques, morales, disciplinaires, les critiques rejettent simplement cette mesure, y voyant une façon de banaliser et officialiser le comportement indigne et scandaleux des élèves précocement grosses ». Le Potentiel tranche : « La scolarisation peut être assurée oui, mais, dans des structures spécifiques alternatives adaptées qui permettent de concilier leur situation avec un processus éducatif cohérent sans désorienter les autres élèves, ni compromettre les finalités de l’école publique », peut-on lire dans le quotidien.

    Le bihebdomadaire Ourangan s’intéresse à la position de l’Église sur ce dossier : elle et ses structures s’appuient sur « l’obligation de moralité et la discipline » pour fermer la porte aux élèves enceintes dans leurs écoles. La coordination des écoles conventionnées catholiques précise dans un courrier que si un cas de grossesse est signalé, les responsables d’écoles, poursuit Ouragan, « vont devoir charitablement orienter les élèves concernées vers les écoles gérées directement par l’État ».

    Une victoire pour Dan Gertler !

    C’est dans Forum des As. Fiché depuis des années, l’homme d’affaires israélien a fait l'objet d'investigations sans que les accusations de corruption des fonctionnaires congolais portées contre lui soient avérées. Des documents d'arbitrage confidentiels, révélés par une enquête de Bloomberg blanchissent Dan Gertler. Pendant des années rappelle le quotidien, il a été soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires congolais.

    La procédure d’arbitrage menée par un tribunal international entre lui et d’anciens partenaires d’affaires a conclu, souligne Forum des As, « qu’aucune preuve tangible ne permettait d’établir un acte de corruption ». L’arbitrage a révélé que les paiements effectués étaient dirigés vers des communautés locales via un intermédiaire et non à des agents de l’État.

    Forum des As affirme que l’analyse juridique s’est appuyée sur des milliers de documents, témoignages et protocoles pour affirmer qu'hôpitaux, écoles, routes et infrastructures publiques construits n’étaient que des investissements des avantages indus en échange.

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  • À la Une: des interpellations en cascade, procès politique contre Mutamba et drame en prison
    Jul 12 2025
    Ouvrons la revue avec cette Une d’Econews : « Le grand Ménage … des interpellations en cascade au Conseil national de sécurité » Kolongele Eberande, patron du Conseil national de sécurité, mène une vague d’interpellations que le trihebdomadaire qualifie de « coriace, mystérieuse et sans précédent » frappant militaires et mandataires publics. Du général Christian Tshiwewe, ex-chef d’état-major général de l’armée, à Miguel Katemb Kashal, directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance, les arrestations se multiplient et pour le confrère, c’est « dans un flou inquiétant » L’arrestation spectaculaire de l’ex-chef de l’armée, ainsi que de ses collaborateurs a marqué les esprits. Pourtant, jusqu’ici, aucune charge n’a été rendue publique. Miguel Katemb Kashal, directeur général de l’ARSP – connu pour ses sorties médiatiques — est également tombé dans le filet. Certaines indiscrétions l’accusent de détournement des fonds. Là encore, les preuves ne sont pas exposées, regrette Econews. Une « grande purge nécessaire » pour la sécurité nationale et non d’une chasse aux sorcières, assure le Conseil national Pour le confrère kinois, « derrière ce discours sur la sécurité nationale se cachent des méthodes opaques qui soulèvent des questions légitimes : jusqu’où ira cette chasse et sur quels critères repose-t-elle ? » Le tabloïd estime que si la lutte contre la corruption est une priorité, « elle doit se faire dans la transparence pour éviter tout règlement de compte politique ». Dans le bihebdomadaire Ouragan : Mutamba, un procès purement politique Aussitôt ouvert, le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, a été renvoyé à la quinzaine. Après une brève audience d’ouverture, la Cour de cassation a reporté l’examen de l’affaire sur demande de la défense au mercredi 23 juillet 2025 à 10h. Les avocats de Mutamba ont obtenu le renvoi de deux semaines, après délibération, pour, disent-ils, étudier en profondeur le dossier d’accusation. Selon le réquisitoire lu par le procureur, « l’ex-garde des Sceaux avait ordonné le décaissement de 19 200 000 USD au bénéfice de la société Zion construction chargée de la construction d’un établissement pénitentiaire à Kisangani. Et pourtant, poursuit-il, la société n’était qu’une structure de façade, une coquille vide, sans siège connu, sans personnel administratif, ni documents juridiques, ni expertise technique reconnue ». Le quotidien Forum de ASS précise que lors de la prochaine audience la Cour devrait procéder à la confirmation des charges, l’audition du prévenu, des témoins et possiblement de plusieurs informateurs. Le cardinal Ambongo dénigre la méthode Donald Trump C’est à lire dans le trihebdomadaire Africanews. Le cardinal n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’Accord de Washington et de la méthode unilatérale adoptée par le président américain Donald Trump pour tenter d’imposer une paix entre la RDC et le Rwanda. Depuis le Vatican, lors de la conférence de presse des Églises d’Afrique, d'Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes, le haut prélat catholique a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une approche « cynique et déséquilibrée », centrée sur l’exploitation des ressources africaines. Il s’insurge surtout contre l’absence de concertation avec les populations directement affectées par le conflit. Pour lui, conclut le tabloïd, « la paix ne peut être durable que si elle est le fruit d’un dialogue inclusif et respectueux des réalités locales ». Drame à la prison de Lubumbashi, des détenus meurent après une coupure d'eau Enfin dans l’hebdomadaire le Maximum… La prison centrale de Lubumbashi est secouée par une crise humanitaire aiguë. Entre le 14 et le 20 juin 2025, signale l’organisation de défense des droits humains, Justice Asbl, l’on y a enregistré la mort d'au moins une dizaine de détenus suite à une coupure prolongée d’eau. Dans un communiqué, l’ONG affirme que durant cette période, les prisonniers ont été contraints de recourir à l’eau stagnante des tranchées internes pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Face à cette tragédie, l’ONG appelle à une réaction « rapide et structurelle » car même actuellement le forage d’eau de la prison ne peut couvrir qu’à peine 10 % des besoins d’une population carcérale estimée à 2500 détenus.
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  • À la Une: RDC, doutes et espoirs après l’accord à Washington, célébration «médiocre» de l'indépendance
    Jul 5 2025

    Les journaux ont consacré leurs éditions à l'accord conclu le 27 juin dernier entre Kinshasa et Kigali sous l'égide de Washington pour la fin des hostilités dans l'est de la RDC.

    D’abord cet édito dans Econews qui affirme que cet accord suscite un espoir prudent.

    En cause : la paix ne se décrète pas, elle se construit. Les initiatives passées l’ont démontré. Pour le tri-hebdomadaire, « sans une réelle volonté politique, les signatures sur papier ne suffisent pas. L’Est congolais reste un champ de bataille où se mêlent rivalités ethniques, convoitises économiques et ingérences étrangères ».

    L'accord de Washington a le mérite d'exister, reconnait cependant Econews qui s'interroge : piloté par les États-Unis d’Amérique, il bénéficie d’un poids diplomatique certain mais sera-t-il appliqué ? Les précédents nous incitent à la prudence. L'éditorialiste conclut en affirmant que « la RDC ne sortira pas du bourbier en un jour. Mais chaque accord, chaque trêve, chaque discussion est une pierre ajoutée à l’édifice fragile de paix ».

    RDC-Rwanda, la paix sous haute surveillance américaine

    C'est le titre du quotidien Le Phare qui rebondit sur le même chapitre.

    L’accord de paix signé ne devrait connaître son début d’application que trente jours après cet acte historique, soit à compter du 28 juillet. Bien qu’il suscite beaucoup d’espoirs quant au retour définitif d’une paix durable dans la partie Est du territoire congolais, les incertitudes du lendemain ne cessent de troubler de nombreux esprits.

    Pour ce quotidien kinois, « la question qui revient sur toutes les lèvres est celle de savoir si, cette fois-ci, le maître de Kigali va se plier aux engagements pris. 'Le Phare' prévient que Paul Kagame aura cette fois à faire au président américain, Donald Trump, en personne, qui s’est porté garant de la mise en œuvre dudit accord ».

    « Autrement dit », explique le journal, « tout ce qui va se passer désormais à l’Est du pays se trouve sous haute surveillance américaine ».

    Dans le bihebdomadaire Ouragan, la déclaration de l’opposant Dellly Sessanga qui dénonce une « paix précaire au prix de la trahison ».

    Étonné de l'euphorie suscitée par cet accord, l'opposant refuse de céder à ce qu’il appelle des « illusions diplomatiques ».

    Le leader du parti Envol et candidat à la présidentielle passée remet en cause l’efficacité des accords passés qui selon lui masquent les racines profondes de la crise sécuritaire congolaise. Aux yeux de cet opposant, lit-on, « la paix ne peut être ni achetée ni négociée uniquement à l’extérieur tant que l’État congolais demeure incapable de se réformer de l’intérieur ».

    Dellly Sessanga critique sans détour la malgouvernance, l’incompétence, le tribalisme, le clientélisme, la corruption généralisée et l’impunité, autant des maux, qui condamnent selon lui les Congolais à revivre un cycle sans fin de violences et d’instabilité.

    65 ans d’indépendance, « Une célébration plus médiocre que celle de l’an dernier »

    Telle est la perception du quotidien l’Avenir

    Loin des festivités populaires, la commémoration du 30 juin a pris un ton sobre et introspectif dans la ville de Bukavu sous contrôle du M23/AFC.

    Au cœur de cette atmosphère solennelle, les regards se sont tournés vers la cathédrale Notre-Dame de la Paix. C’est là que Mgr François Xavier Maroy a présidé une messe rassemblant des centaines de fidèles venus implorer la paix et la justice pour un pays en proie à l’instabilité. Dans son homélie, l’archevêque n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié cette commémoration de « célébration plus médiocre que celle de l’an dernier », pointant du doigt, écrit le quotidien, « l’essoufflement de l’espoir, les déceptions accumulées et le malaise général d’une population en quête de repères ».

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  • À la Une: Tshisekedi marche sur une ligne de crête, Kinshasa sous la botte des marginaux
    Jun 28 2025

    En Une d’Africanews : « Dialogue, Tshisekedi fait durer le suspense ». Après près de trois mois d’attente, le président Felix Tshisekedi a finalement reçu les délégués de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo, samedi. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’initiative de paix lancée par les deux confessions religieuses, baptisée Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs. Le trihebdomadaire affirme que « la démarche des deux confessions religieuses ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité présidentielle ». Des réserves au sommet de l’État qui pourraient expliquer pourquoi le président a mis 3 mois avant de recevoir les religieux.

    Si le chef de l’État a exprimé sa volonté d’aller de l’avant, des zones d’ombre subsistent autour de ce qu’il entend par l’expression « approfondir la mise en œuvre de l’initiative ». Pour Africanews, « Si la rencontre marque un pas en avant, de nombreuses incertitudes demeurent sur la forme finale que prendra ce dialogue national. Le président marche sur une ligne de crête : promouvoir une paix durable sans ouvrir la voie à ses opposants les plus redoutés. Reste à voir, poursuit le journal, si le processus porté par les deux Églises résistera aux pressions internes et arbitrages politiques qui s’annoncent »

    Infos 27 rebondit sur le même sujet et affirme que le Président a exigé une clarté morale : « On ne construit pas la paix sur le silence face aux crimes. En n'ayant pas condamné les atrocités documentées du M23/AFC et les violations flagrantes perpétrées par le Rwanda, la démarche religieuse suscite un scepticisme légitime ».

    Après Goma, Joseph Kabila consulte à Bukavu

    C'est à retrouver dans Congo Nouveau. Accusé par Félix Tshisekedi de soutenir cette rébellion, Kabila, déchu de son immunité sénatoriale en mai dernier, semble vouloir se repositionner comme acteur clé dans la résolution de la crise, en initiant des consultations avec les populations locales. Le bihebdomadaire kinois estime que toujours isolé dans les négociations de Doha et de Washington, Joseph Kabila « va se contenter pour l'instant de ses consultations. Histoire de ne pas tourner les pouces depuis son retour au pays par une zone sous contrôle rwandaise ».

    Après l’accord « mines contre infrastructures », voici le deal «mines contre sécurité » : l’éternel recommencement !

    C'est à lire dans Econews. La RDC semble enfermée dans un cycle où ses richesses minières servent perpétuellement de monnaie d’échange. Econews rappelle qu’après le « contrat du siècle » avec la Chine en 2008 promettant routes et hôpitaux en échange de minerais. Dix-sept ans plus tard, face à l’insécurité persistante dans l'est, Kinshasa négocie un nouveau partenariat cette fois avec un nouveau partenaire : les États-Unis d’Amérique troquant cobalt, cuivre, coltan contre un soutien militaire. Econews parle d’un « ternes recommencement qui interroge » : quand la RDC cessera-t-elle de brader ses ressources pour des solutions éphémères, au détriment de sa souveraineté ? Pour de nombreux observateurs, poursuivent nos confrères, « ce nouveau partenariat soulève des questions fondamentales : la RDC est-elle condamnée à hypothéquer ses ressources pour répondre à ses besoins immédiats ? »

    Kinshasa toujours sous la botte des marginaux

    C'est à lire dans Le Phare. Le quotidien revient sur le coup de filet de la police avec des dizaines de criminels appréhendés. Sortis dernièrement des ghettos où ils avaient suivi un parcours de délinquants, des malfaiteurs dont l’âge oscille entre 16 et 45 ans, ont frappé presque partout dans Kinshasa. Le Phare les décrit comme des « monstres à visage humain, qui forment des bandes de 4 à 15 individus armés de machettes et dotés d’armes de guerre ».

    À la suite des opérations « Ndobo », ils viennent d’être mis hors d’état de nuire pour le bonheur des populations kinoises, commente Le Phare. Puis le quotidien de préciser : « Depuis trois semaines qu’ils étaient traqués, les uns sont finalement tombés dans les filets de la police, tandis que les autres ont fui vers les provinces voisines du Kongo central et du Kwango ».

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  • À la Une: en RDC, la démission du garde des Sceaux
    Jun 21 2025
    On ouvre cette revue de presse avec Congo Nouveau qui titre en Une : « Constant Mutamba démissionne ! ». Empêtré dans un détournement présumé de 19 millions de dollars, le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba a dû quitter ses fonctions. Il a déposé officiellement sa démission auprès du président de la République. Accusé de détournement présumé des fonds destinés à la construction d’une nouvelle prison à Kisangani, sa mise en accusation a été autorisée dimanche 15 juin par l'Assemblée nationale. Pour ce bihebdomadaire, Après cette étape, Constant Mutamba va devoir affronter la justice sans ses fonctions de justicier. Son dossier devrait être envoyé pour fixation devant la Cour de cassation, en vue d’un éventuel procès. Les confessions de Mutamba C’est à retrouver dans Ouragan qui traite lui aussi ce même sujet. « La leçon s'écourte, la page se tourne. Mutamba lâche les rênes de la Justice », écrit le bihebdomadaire. Et de poursuivre : « Il part blessé, meurtri, mais avec la conviction d'avoir servi sans détour ». L'ex-garde des Sceaux quitte ses fonctions comme l'exige la Constitution dans un climat qu'il qualifie lui-même de « sabotage institutionnel ». Le jeune avocat estime avoir été humilié, non pas pour des fautes qu’il aurait commises, mais pour avoir refusé de transiger sur ses principes. Ouragan lit la lettre de démission de Mutamba comme un testament politique. Dans sa missive, Mutamba ne plaide pas pour sa survie politique, mais pour la préservation de ce qu’il considère comme l’essentiel : « son honneur ». D’ailleurs, il se dit prêt à répondre devant la justice. Celui qui se voulait le visage d’une justice rénovée, affirme avoir échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique qu’il impute à des réseaux mafieux infiltrés au sein même de l’appareil d’État. Econews, un autre tri hebdomadaire parle d’un ministre isolé. La classe politique et l’opinion publique suivent l’affaire avec attention. Reste à savoir si Mutamba, jadis influent, parviendra à éviter le pire ou si sa chute marquera un tournant dans la lutte anti-corruption en RDC. Son destin se joue désormais à la barre du tribunal, et plus dans les arcanes du pouvoir. La RDC et le Rwanda appelés à signer un Accord de paix le 27 juin En une du quotidien le Phare : la RDC et le Rwanda appelés à signer un Accord de paix le 27 juin Sauf imprévu, les deux pays pourraient signer, le vendredi 27 juin 2025 à Washington, un Accord de paix censé mettre fin à trois décennies de conflit armé, marqué par des agressions répétitives de l’armée rwandaise de notre pays, avec le concours des rébellions préfabriquées à partir de Kigali. C’est là la promesse formelle donnée par Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump... Une promesse effectuée au terme de la signature, le mercredi 18 juin au Département d’État, du pré-accord de paix entre Kinshasa et Kigali, par leurs ministres respectifs des Affaires étrangères, la Congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner et le Rwandais Olivier Nduhungirehe. Donald Trump arrache un pré-accord Africanews parle d’un accord « provisoire, sous l’égide des États-Unis et du Qatar ». Fruit de trois jours de négociations intensives, le texte, poursuit Africanews, prévoit notamment la fin des hostilités, le respect de l’intégrité territoriale de la RDC - dont l’est est en partie contrôlé par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda- ainsi que le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques. Le quotidien Forum des As rappelle dans ses colonnes que durant ce conflit qui a provoqué une centaine de milliers de morts et jeté des millions de congolais sur les routes, une demi - douzaine de cessez-le-feu et de trêves ont été signés et violés par les parties au conflit depuis 2021.
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  • À la Une : Jean-Pierre Bemba souffle sur les braises en RDC
    Jun 14 2025
    Ouvrons cette revue avec Africanews qui titre à sa Une : Les évêques catholiques taillent Jean-Pierre Bemba en pièces. C’est donc avec virulence que la conférence épiscopale nationale du Congo a répondu aux accusations portées contre elle par l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-Premier ministre en charge des Transports. C’est Mgr Fulgence Muteba, président de la Cenco, qui a porté la voix des évêques catholiques pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« inepties ». Sur les ondes d’une radio locale, Top Congo, Jean-Pierre Bemba a récemment affirmé que la Cenco, en complicité avec l’ancien président Joseph Kabila et l’opposant Moïse Katumbi, aurait fomenté un complot visant l’élimination physique du président Félix Tshisekedi. Des propos jugés « gratuits » et « graves » par les évêques qui estiment qu’ils relèvent davantage de la provocation que de la réalité politique ; rapporte Africanews. L’épiscopat rappelle à Bemba, poursuit le trihebdomadaire, « son propre passé violent, marqué par des épisodes sanglants à Kisangani, dans la province de la Tshopo, lors de la guerre de six jours, et à Kinshasa en avril 2007, lorsque sa milice affronta les forces loyalistes à l’arme lourde. » Selon lui, de telles déclarations, dénuées de « raison », participent à « la promotion de la violence » dans un climat déjà fragilisé par l’occupation rebelle dans certaines régions du pays. Ouragan rebondit sur le même sujet avec ce titre en haut de manchette : « Bemba souffle sur les braises ». La Cenco ne s’est pas contentée d’épingler Bemba. Le bihebdomadaire indique qu’elle « s’étonne du mutisme glaçant des institutions, et pose une question qui dérange : où sont passées la justice et l’Assemblée nationale ? » « Il est étonnant qu’aucune réaction officielle n’ait été enregistrée. Normalement, le procureur général près la Cour de cassation ainsi que l’Assemblée nationale devraient se saisir d’office », ont écrit les évêques qui appellent donc à une action judiciaire ferme, insistant sur la nécessité de faire toute la lumière sur les allégations de Bemba et d’en tirer les conséquences de droit. Le Potentiel estime pour sa part que « vrai ou faux, ces révélations doivent mettre la puce à l’oreille de ceux qui ont la charge des questions sécuritaires et les inciter à approfondir les enquêtes. Car, à côté du putsch manqué du 19 mai 2024 orchestré par Christian Malanga, l’histoire récente fait état de plusieurs autres coups manqués » Pour ce quotidien, cette enquête approfondie permettrait de faire toute la lumière sur la question, de sévir contre les coupables, sinon dans le cas contraire, de demander des comptes à Jean-Pierre Bemba, auteur de ces graves accusations. « Dans un cas comme dans l’autre, les services de sécurité et d’intelligence ont l’obligation d’aller au-delà » Constant Mutamba aux portes de Makala, la justice demande sa tête C'est dans Forum des As. Le quotidien constate que « le ciel s’assombrit au-dessus du ministère de la Justice ». Constant Mutamba, désormais inculpé, est accusé de détournement présumé de 19 millions USD dans un projet de construction d’une prison à Kisangani. Le procureur général près la Cour de cassation a saisi l’Assemblée nationale pour solliciter l’autorisation d’engager des poursuites judiciaires contre l’un des hommes les plus en vue du gouvernement Suminwa. Selon le haut magistrat, « les deux auditions auxquelles Mutamba s’est soumis n’ont pas permis d’écarter les accusations. Bien au contraire, elles les auraient consolidées ». Il y a à peine quelques mois, rappelle Forum des As, « Constant Mutamba incarnait, aux yeux de ses partisans, le renouveau d’une justice plus ferme, plus éthique. Il se présentait comme un gardien de la morale publique ». Bintou Keita à Goma D'autres part, Binto Keita est à Goma. C’est à retrouver dans l’Avenir. La cheffe de la Monusco séjourne depuis ce jeudi dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est du pays. Le quotidien kinois fait savoir qu’au cours de sa visite de trois jours, Bintou Keita s’entretiendra avec les représentants de la rébellion de l’AFC/M23, qui contrôle la région. Leurs discussions porteront sur une meilleure compréhension de la situation sur le terrain ainsi que sur l’impact du conflit sur les populations civiles.
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  • À la Une: Tshisekedi – Fayulu ou la grande surprise et la «dérive» du CSAC
    Jun 7 2025
    En Une d’Africanews, Tshisekedi et Fayulu brisent la glace : « Les lignes semblent bouger ». À peine 72 heures après avoir exprimé publiquement son souhait de rencontrer le chef de l’État, Martin Fayulu a été reçu, jeudi 6 juin, par le président Félix Tshisekedi au Palais de la Nation.Une entrevue inédite, marquée par une accolade fraternelle et des échanges à huis clos, sur fond de crise nationale et d’urgence patriotique, décrit le trihebdomadaire, qui précise que les échanges ont pris près de deux heures. L’opposant a lancé un appel à l’unité et au dialogue, plaidant pour la création d’un camp de la patrie pour faire face à l’agression extérieure et prévenir toute tentative de balkanisation.Sur le même chapitre, Econews, estime que l’avenir du pays pourrait « bien se jouer dans cette nouvelle alliance qui se forme autour du camp de la patrie ». Cependant, écrit le tabloïd, « l’histoire politique congolaise est jalonnée de dialogues avortés, de réconciliations de façade et de promesses non tenues ».L’attente « des engagements concrets »Pour que ce rapprochement ne soit pas qu’un simple effet d’annonce, Econews veut qu’il débouche sur « des engagements concrets ». Et d’ajouter : « Fayulu, fidèle à sa ligne, insiste sur la nécessité d’un dialogue national inclusif, porté par l’Église catholique et l’Église protestante. Une proposition qui a fait ses preuves par le passé, mais dont la mise en œuvre dépend désormais de la volonté réelle du pouvoir en place. Félix Tshisekedi se trouve aujourd’hui à un carrefour décisif. Accepter la médiation ecclésiastique serait un signal fort, prouvant sa volonté d’apaisement. »Le bihebdomadaire Ouragan estime que Martin Fayulu « n’a pas perdu le nord ». Car, écrivent nos confrères, le leader du parti ECiDé, se considérant comme le « président élu » de 2018, n’a eu de cesse de contester la légitimité de son rival. Mais la gravité de la situation actuelle semble avoir ouvert une brèche dans ce mur d’opposition.Le geste ne fait pas un accord, mais balise le chemin, lit-on. « Celui du dialogue, Celui que Félix Tshisekedi, désormais interpellé publiquement, ne peut plus éluder sans exposer sa responsabilité dans l’impasse nationale. Si l’échange de ce jeudi ne débouche sur rien de concret, l’histoire retiendra que l’opposant a porté la voix des Églises et a appelé à l’unité nationale sans rien demander en retour ».La RDC au conseil de sécurité des Nations UniesC’est dans Le Potentiel. Le pays de Felix Tshisekedi a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans. Le quotidien dit observer le gouvernement congolais « pour voir comment il utilisera cette plateforme pour faire avancer ses objectifs nationaux et régionaux ».Enfin, Forum des ASS évoque « la dérive autoritaire du CSAC d'interdire les médias de couvrir les activités du PPRD et de Joseph Kabila ». Cette décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) « continue de susciter l’indignation générale », note le quotidien.Dans une réponse énergique, Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED), a condamné ce qu’il qualifie de « tendance autoritaire et d’attaque contre la démocratie ». « Cette décision ne concerne que cinq membres sur les quinze qui composent l’assemblée plénière du CSAC, en violation flagrante de son propre règlement intérieur », a-t-il déclaré, notant que, depuis plusieurs mois, l’organe de régulation des médias connaît une profonde crise interne.Il a dénoncé le fait que le président du CSAC Christian Bosembe dirige selon lui cette institution « censée soutenir la démocratie comme son propre bien privé, en la manipulant en fonction de ses intérêts politiques ».Pour Tshivis Tshivuadi, une telle décision risque d’exacerber un climat politique déjà tendu et d’alimenter la rhétorique de ceux qui dénoncent une dérive autoritaire à Kinshasa. Il conclut : « Cette folie et cette déviation doivent absolument cesser. La liberté de la presse n’est pas négociable ».
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  • À la Une: Constant Mutamba livré à pourfendeurs, Nicolas Kazadi à l'échafaud, Kabila consulte à Goma
    May 31 2025
    En une du bihebdomadaire Ouragan, dure épreuve pour Constant Mutamba. La Chambre basse du Parlement a donné le départ à la justice pour instruire sur le dossier de construction de la prison de Kisangani, au Tshopo. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba est mis en cause par le parquet près la Cassation pour détournement supposé de 19 millions de dollars. Le journal indique que les discussions en plénière ont été « particulièrement vives et clivantes, donnant lieu à un affrontement ouvert ». Le député Éliezer Ntambwe a ouvertement critiqué l’autorisation d’instruction contre le ministre Mutamba, « dénonçant une procédure biaisée ». Pour plusieurs observateurs, écrit Ouragan, « cette procédure judiciaire est aussi une opportunité pour Mutamba de faire valoir sa version des faits et réhabiliter son image ternie par ces accusations ». Le journal conclut en affirmant que face à la « conspiration, Mutamba reste droit dans ses bottes et compte aller jusqu’au bout pour démontrer son innocence ».Constant Mutamba livré à la justice et des voix s’élèvent, selon Africanews, rappelant qu’en cas de preuve avérée de corruption, la démission d’un membre du gouvernement est une exigence morale et légale. « Figure réputée pour sa probité et son attachement aux principes de l’État de droit, Constant Mutamba est aujourd’hui à un tournant décisif de sa carrière politique », écrit Africanews qui s’interroge : « Sera-t-il fidèle à cette réputation en démissionnant pour affronter sereinement la justice ? »Nicolas Kazadi, l'étau se resserreToujours dans les colonnes d’Africanews, la publication estime que « les médias tueurs ont conduit l’ex-puissant argentier national à l’échafaud ». L’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi, aujourd’hui député national, fait face à une nouvelle offensive judiciaire. Le procureur général près de la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation d’instruire l’affaire et lever les immunités parlementaires de l’ancien argentier du gouvernement. L’homme politique est poursuivi pour « révélation de secrets d’État » et « propagation de faux bruits », à la suite de ses déclarations lors d’une émission télévisée diffusée le 4 avril 2025. Les propos, considérés comme une divulgation d’informations confidentielles, ont déclenché l’ire du Parquet général.Constant Mutamba et Nicolas Kazadi dans la tourmente, Econews parle de la « grande purge ». Le trihebdomadaire rappelle que l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi est dans le viseur du procureur après avoir qualifié le régime Tshisekedi de « jouisseurs » dans une interview explosive. Pour Econews, ces deux affaires hautement symboliques placent la justice congolaise devant un choix historique : prouver son indépendance ou confirmer son asservissement au pouvoir politique. « Quel que soit le dénouement de ces deux affaires, une chose est certaine : celles-ci marqueront durablement le paysage politique congolais. Elles constituent un test décisif pour le pouvoir, qui avait fait de la lutte contre la corruption et l’impunité l’un de ses principaux chevaux de bataille. »Kabila lance ses consultations citoyennes avec les chefs religieux à GomaLe quotidien Forum des As raconte comment, trois jours après son arrivée discrète dans la capitale du Nord-Kivu, l’ancien président Joseph Kabila est enfin sorti du silence. Il a lancé, le 29 mai, ses consultations dans sa résidence de Kinyogote, sur les rives du lac Kivu. L'ancien président a reçu les représentants des confessions religieuses. Costume sombre, regard grave, crâne et menton rasés, l'air serein, Joseph Kabila « s'est montré fidèle à lui-même, écoutant plus qu'il ne parle », décrit Forum des As. Durant près d'une heure, il a échangé avec les délégués des confessions religieuses. Le quotidien Le Potentiel revient sur le même chapitre, affirmant que ces rencontres sont perçues comme une démarche pour favoriser le dialogue et identifier des solutions aux problèmes sécuritaires persistants dans la région.
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