La Une de la presse cette semaine à Kinshasa Podcast Por RFI arte de portada

La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

De: RFI
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Toutes les semaines, RFI vous propose de feuilleter les journaux congolais de la semaine écoulée. Nos correspondants Pascal Mulegwa et Patient Ligodi reviennent sur les grands titres et les petites histoires qui ont raconté la République démocratique du Congo au quotidien.

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  • À la Une: Jacques Kyabula en cavale, victoire pour Dan Gertler et rejet d'élèves enceintes par l'Église
    Jul 19 2025

    À retrouver dans Econews : « Jacques Kyabula, le gouverneur fugitif du Haut-Katanga ». Le trihebdomadaire révèle que les autorités congolaises ont officiellement lancé un avis de recherche contre Jacques Kyabula Katwe, gouverneur en fuite du Haut-Katanga. Accusé d’avoir tenu des propos séditieux et controversés lors d’un meeting politique fin juin à Lubumbashi, l’homme a mystérieusement disparu après avoir refusé de répondre à une convocation des services du vice-Premier ministre de l’Intérieur.

    Selon Econews, Jacques Kyabula aurait quitté la RDC clandestinement, fuyant vers une destination encore inconnue. Officiellement, il avait justifié son absence à Kinshasa pour des « raisons de santé », mais les services de sécurité soupçonnent une fuite organisée pour échapper à d’éventuelles poursuites. En son absence, écrit le trihebdo, « le vice-Premier ministre a désigné son adjoint, Martin Kazembe, pour assurer l’intérim à la tête du Haut-Katanga, marquant ainsi la fin provisoire ou définitive de l’ère Kyabula dans cette province stratégique »

    Sur le même sujet, AfricaNews affirme que le gouverneur, « visé parallèlement par un audit de Kinshasa destiné à gratter sur ses avoirs financiers et immobiliers de ces dernières années, aurait préféré prendre la poudre d’escampette ».

    Maintien des filles enceintes à l’école : une décision controversée

    À retrouver dans le quotidien le Potentiel. La note circulaire du ministère de l’Éducation nationale portant maintien des filles enceintes dans les établissements à travers le pays suscite moult réactions entre les défenseurs du droit à une éducation inclusive d’une part et ceux qui soutiennent une morale et une discipline rigoureuse d’autre part.

    Pour les partisans explique le quotidien kinois, « les jeunes élèves enceintes doivent bénéficier autant que d’autres, d’une même éducation. Pour des raisons éthiques, morales, disciplinaires, les critiques rejettent simplement cette mesure, y voyant une façon de banaliser et officialiser le comportement indigne et scandaleux des élèves précocement grosses ». Le Potentiel tranche : « La scolarisation peut être assurée oui, mais, dans des structures spécifiques alternatives adaptées qui permettent de concilier leur situation avec un processus éducatif cohérent sans désorienter les autres élèves, ni compromettre les finalités de l’école publique », peut-on lire dans le quotidien.

    Le bihebdomadaire Ourangan s’intéresse à la position de l’Église sur ce dossier : elle et ses structures s’appuient sur « l’obligation de moralité et la discipline » pour fermer la porte aux élèves enceintes dans leurs écoles. La coordination des écoles conventionnées catholiques précise dans un courrier que si un cas de grossesse est signalé, les responsables d’écoles, poursuit Ouragan, « vont devoir charitablement orienter les élèves concernées vers les écoles gérées directement par l’État ».

    Une victoire pour Dan Gertler !

    C’est dans Forum des As. Fiché depuis des années, l’homme d’affaires israélien a fait l'objet d'investigations sans que les accusations de corruption des fonctionnaires congolais portées contre lui soient avérées. Des documents d'arbitrage confidentiels, révélés par une enquête de Bloomberg blanchissent Dan Gertler. Pendant des années rappelle le quotidien, il a été soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires congolais.

    La procédure d’arbitrage menée par un tribunal international entre lui et d’anciens partenaires d’affaires a conclu, souligne Forum des As, « qu’aucune preuve tangible ne permettait d’établir un acte de corruption ». L’arbitrage a révélé que les paiements effectués étaient dirigés vers des communautés locales via un intermédiaire et non à des agents de l’État.

    Forum des As affirme que l’analyse juridique s’est appuyée sur des milliers de documents, témoignages et protocoles pour affirmer qu'hôpitaux, écoles, routes et infrastructures publiques construits n’étaient que des investissements des avantages indus en échange.

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  • À la Une: des interpellations en cascade, procès politique contre Mutamba et drame en prison
    Jul 12 2025
    Ouvrons la revue avec cette Une d’Econews : « Le grand Ménage … des interpellations en cascade au Conseil national de sécurité » Kolongele Eberande, patron du Conseil national de sécurité, mène une vague d’interpellations que le trihebdomadaire qualifie de « coriace, mystérieuse et sans précédent » frappant militaires et mandataires publics. Du général Christian Tshiwewe, ex-chef d’état-major général de l’armée, à Miguel Katemb Kashal, directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance, les arrestations se multiplient et pour le confrère, c’est « dans un flou inquiétant » L’arrestation spectaculaire de l’ex-chef de l’armée, ainsi que de ses collaborateurs a marqué les esprits. Pourtant, jusqu’ici, aucune charge n’a été rendue publique. Miguel Katemb Kashal, directeur général de l’ARSP – connu pour ses sorties médiatiques — est également tombé dans le filet. Certaines indiscrétions l’accusent de détournement des fonds. Là encore, les preuves ne sont pas exposées, regrette Econews. Une « grande purge nécessaire » pour la sécurité nationale et non d’une chasse aux sorcières, assure le Conseil national Pour le confrère kinois, « derrière ce discours sur la sécurité nationale se cachent des méthodes opaques qui soulèvent des questions légitimes : jusqu’où ira cette chasse et sur quels critères repose-t-elle ? » Le tabloïd estime que si la lutte contre la corruption est une priorité, « elle doit se faire dans la transparence pour éviter tout règlement de compte politique ». Dans le bihebdomadaire Ouragan : Mutamba, un procès purement politique Aussitôt ouvert, le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, a été renvoyé à la quinzaine. Après une brève audience d’ouverture, la Cour de cassation a reporté l’examen de l’affaire sur demande de la défense au mercredi 23 juillet 2025 à 10h. Les avocats de Mutamba ont obtenu le renvoi de deux semaines, après délibération, pour, disent-ils, étudier en profondeur le dossier d’accusation. Selon le réquisitoire lu par le procureur, « l’ex-garde des Sceaux avait ordonné le décaissement de 19 200 000 USD au bénéfice de la société Zion construction chargée de la construction d’un établissement pénitentiaire à Kisangani. Et pourtant, poursuit-il, la société n’était qu’une structure de façade, une coquille vide, sans siège connu, sans personnel administratif, ni documents juridiques, ni expertise technique reconnue ». Le quotidien Forum de ASS précise que lors de la prochaine audience la Cour devrait procéder à la confirmation des charges, l’audition du prévenu, des témoins et possiblement de plusieurs informateurs. Le cardinal Ambongo dénigre la méthode Donald Trump C’est à lire dans le trihebdomadaire Africanews. Le cardinal n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’Accord de Washington et de la méthode unilatérale adoptée par le président américain Donald Trump pour tenter d’imposer une paix entre la RDC et le Rwanda. Depuis le Vatican, lors de la conférence de presse des Églises d’Afrique, d'Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes, le haut prélat catholique a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une approche « cynique et déséquilibrée », centrée sur l’exploitation des ressources africaines. Il s’insurge surtout contre l’absence de concertation avec les populations directement affectées par le conflit. Pour lui, conclut le tabloïd, « la paix ne peut être durable que si elle est le fruit d’un dialogue inclusif et respectueux des réalités locales ». Drame à la prison de Lubumbashi, des détenus meurent après une coupure d'eau Enfin dans l’hebdomadaire le Maximum… La prison centrale de Lubumbashi est secouée par une crise humanitaire aiguë. Entre le 14 et le 20 juin 2025, signale l’organisation de défense des droits humains, Justice Asbl, l’on y a enregistré la mort d'au moins une dizaine de détenus suite à une coupure prolongée d’eau. Dans un communiqué, l’ONG affirme que durant cette période, les prisonniers ont été contraints de recourir à l’eau stagnante des tranchées internes pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Face à cette tragédie, l’ONG appelle à une réaction « rapide et structurelle » car même actuellement le forage d’eau de la prison ne peut couvrir qu’à peine 10 % des besoins d’une population carcérale estimée à 2500 détenus.
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  • À la Une: RDC, doutes et espoirs après l’accord à Washington, célébration «médiocre» de l'indépendance
    Jul 5 2025

    Les journaux ont consacré leurs éditions à l'accord conclu le 27 juin dernier entre Kinshasa et Kigali sous l'égide de Washington pour la fin des hostilités dans l'est de la RDC.

    D’abord cet édito dans Econews qui affirme que cet accord suscite un espoir prudent.

    En cause : la paix ne se décrète pas, elle se construit. Les initiatives passées l’ont démontré. Pour le tri-hebdomadaire, « sans une réelle volonté politique, les signatures sur papier ne suffisent pas. L’Est congolais reste un champ de bataille où se mêlent rivalités ethniques, convoitises économiques et ingérences étrangères ».

    L'accord de Washington a le mérite d'exister, reconnait cependant Econews qui s'interroge : piloté par les États-Unis d’Amérique, il bénéficie d’un poids diplomatique certain mais sera-t-il appliqué ? Les précédents nous incitent à la prudence. L'éditorialiste conclut en affirmant que « la RDC ne sortira pas du bourbier en un jour. Mais chaque accord, chaque trêve, chaque discussion est une pierre ajoutée à l’édifice fragile de paix ».

    RDC-Rwanda, la paix sous haute surveillance américaine

    C'est le titre du quotidien Le Phare qui rebondit sur le même chapitre.

    L’accord de paix signé ne devrait connaître son début d’application que trente jours après cet acte historique, soit à compter du 28 juillet. Bien qu’il suscite beaucoup d’espoirs quant au retour définitif d’une paix durable dans la partie Est du territoire congolais, les incertitudes du lendemain ne cessent de troubler de nombreux esprits.

    Pour ce quotidien kinois, « la question qui revient sur toutes les lèvres est celle de savoir si, cette fois-ci, le maître de Kigali va se plier aux engagements pris. 'Le Phare' prévient que Paul Kagame aura cette fois à faire au président américain, Donald Trump, en personne, qui s’est porté garant de la mise en œuvre dudit accord ».

    « Autrement dit », explique le journal, « tout ce qui va se passer désormais à l’Est du pays se trouve sous haute surveillance américaine ».

    Dans le bihebdomadaire Ouragan, la déclaration de l’opposant Dellly Sessanga qui dénonce une « paix précaire au prix de la trahison ».

    Étonné de l'euphorie suscitée par cet accord, l'opposant refuse de céder à ce qu’il appelle des « illusions diplomatiques ».

    Le leader du parti Envol et candidat à la présidentielle passée remet en cause l’efficacité des accords passés qui selon lui masquent les racines profondes de la crise sécuritaire congolaise. Aux yeux de cet opposant, lit-on, « la paix ne peut être ni achetée ni négociée uniquement à l’extérieur tant que l’État congolais demeure incapable de se réformer de l’intérieur ».

    Dellly Sessanga critique sans détour la malgouvernance, l’incompétence, le tribalisme, le clientélisme, la corruption généralisée et l’impunité, autant des maux, qui condamnent selon lui les Congolais à revivre un cycle sans fin de violences et d’instabilité.

    65 ans d’indépendance, « Une célébration plus médiocre que celle de l’an dernier »

    Telle est la perception du quotidien l’Avenir

    Loin des festivités populaires, la commémoration du 30 juin a pris un ton sobre et introspectif dans la ville de Bukavu sous contrôle du M23/AFC.

    Au cœur de cette atmosphère solennelle, les regards se sont tournés vers la cathédrale Notre-Dame de la Paix. C’est là que Mgr François Xavier Maroy a présidé une messe rassemblant des centaines de fidèles venus implorer la paix et la justice pour un pays en proie à l’instabilité. Dans son homélie, l’archevêque n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié cette commémoration de « célébration plus médiocre que celle de l’an dernier », pointant du doigt, écrit le quotidien, « l’essoufflement de l’espoir, les déceptions accumulées et le malaise général d’une population en quête de repères ».

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