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  • 🔊 “Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé” à la Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris du 13 mai au 28 septembre 2025
    May 17 2025

    “Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé”à la Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris

    du 13 mai au 28 septembre 2025


    Entretien avec Christian Ostermann, PhD, directeur du programme d’histoire et de politique publique et du projet d’histoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington, et co-commissaire de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2025, durée 30’25, © FranceFineArt.

    (avec l’aimable traduction de Jessica Le Briqeur)


    https://francefineart.com/2025/05/22/3624_le-mur-de-berlin_cite-de-l-architecture-et-du-patrimoine/


    Communiqué de presse


    Commissariat de l’exposition

    Gerhard Sälter, PhD, responsable de la recherche et de la documentation à la Fondation du Mur de Berlin

    Christian Ostermann, PhD, directeur du programme d’histoire et de politique publique et du projet d’histoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington.


    Après avoir attiré 175 000 visiteurs à Madrid, la Cité de l’Architecture et du Patrimoine présente, pour la première fois en France, « Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé », la première exposition itinérante dédiée au Mur de Berlin. Ce projet exceptionnel réunit plus de 200 objets originaux, provenant de plus de 40 institutions internationales, ainsi que des témoignages poignants.

    L’exposition, organisée par Musealia en collaboration avec la Fondation du Mur de Berlin, explore les multiples expériences vécues des deux côtés du mur pendant près de trois décennies. Elle offre un témoignage humain saisissant d’une époque marquée par le conflit mondial entre le capitalisme et le socialisme, un affrontement qui a menacé d’engloutir le monde dans une guerre nucléaire.

    « Travailler sur cette exposition depuis plusieurs années est un grand honneur, et c’est avec une immense fierté que nous la présentons à Paris, capitale de la culture et point névralgique de l’histoire. À la Fondation du Mur de Berlin, nous nous engageons à aborder des enjeux contemporains comme les migrations, l’État de droit et les droits de l’homme. Nous interrogeons également les effets sociaux des régimes autoritaires et la valeur d’une société pluraliste. Nous espérons que Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé rappellera ce qui s’est passé il y a peu de temps en Europe, tout en sensibilisant le public au pouvoir du peuple. Leur courage a conduit à la révolution de 1989, un moment historique qui a changé le monde », déclare Axel Klausmeier, directeur de la Fondation du Mur de Berlin.

    L’exposition présente plus de 200 objets authentiques, parmi lesquels des morceaux du Mur de Berlin, des documents illustrant son évolution au fil des années, ainsi que les barbelés installés au début de la division. Les visiteurs découvriront aussi des objets du quotidien que les Berlinois ont ingénieusement détournés pour le passage clandestin, l’approvisionnement en produits de première nécessité et la communication entre les civils des deux côtés. Des artefacts relatifs à la chute du Mur et à la fin de la Guerre froide dans les années 1980 seront également exposés, tels que les outils utilisés par les Berlinois le 9 novembre 1989 pour démolir le Mur.

    Cette exposition retrace l’histoire de la manière dont les Berlinois et, plus largement, le monde ont perçu, combattu, fui, supporté, puis surmonté le fossé de la Guerre froide. En prolongeant le récit jusqu’à la chute du Mur en 1989, moment historique qui a évité une catastrophe nucléaire, l’exposition interroge l’héritage d’une époque dont l’impact continue de façonner le monde actuel. [...]

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    30 m
  • 🔊 “Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin” au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris du 30 avril au 8 septembre 2025
    May 14 2025
    “Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin”au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris

    du 30 avril au 8 septembre 2025


    Entretien avec Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est, et co-commissaire de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2025, durée 33’27,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/22/3623_bronzes-d-angkor/


    Communiqué de presse


    Commissariat :

    Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est

    David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)

    Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)

    Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet


    Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de recherches récentes. C’est à cet alliage précieux – le bronze – que le musée Guimet consacre, du 30 avril au 8 septembre 2025, l’exposition « Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin ».

    Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mebon occidental (un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor) retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH. Il sera accompagné de plus de 200 oeuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, de la protohistoire à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.

    Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e – 14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?

    [...]

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    33 m
  • 🔊 “Jean Gaumy et la mer” au Musée national de la Marine, Paris du 14 mai au 17 août 2025
    May 12 2025

    “Jean Gaumy et la mer”au Musée national de la Marine, Paris

    du 14 mai au 17 août 2025


    Entretien avec Marion Veyssière, directrice adjointe du musée national de la Marine, et commissaire générale de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 mai 2025, durée 22’53,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/22/3622_jean-gaumy_musee-national-de-la-marine/


    Communiqué de presse


    Commissariat scientifique de l’exposition Jean Gaumy et la mer

    Marion Veyssière et Matthieu Rivallin, chef du département de la photographie de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie


    Commissariat scientifique de l’exposition La pêche au-delà du cliché, inédits de la collection

    Marine Désormeau, chargée de collections du musée national de la Marine


    Le musée national de la Marine à Paris propose une immersion fascinante dans l’univers de la photographie maritime de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours.

    L’exposition Jean Gaumy et la mer célèbre une figure majeure de la photographie contemporaine, membre de l’agence Magnum Photos, de l’Académie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine. Première grande exposition dédiée aux photographies maritimes de Jean Gaumy, elle réunit près de 150 tirages issus des collections de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP).

    L’exposition La pêche au-delà du cliché, inédits de la collection révèle la manière dont la mer et les communautés de pêcheurs ont été perçues par les photographes du milieu du XIXe siècle au début du XXIe siècle, à travers près de 130 pièces issues de la collection du musée, dont certaines sont présentées au public pour la première fois.

    En faisant dialoguer deux collections photographiques aux univers complémentaires, cette double exposition porte un regard captivant sur la vie quotidienne des gens de mer du XIXe siècle à nos jours.

    L’exposition Jean Gaumy et la mer, réalisée en partenariat avec la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) où est aujourd’hui conservé ce fonds exceptionnel, met en lumière le travail d’une figure majeure de la photographie contemporaine. Membre de l’agence Magnum Photos, de l’Académie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine, Jean Gaumy est un amoureux de la mer et de ses rivages, qu’il n’a de cesse de sillonner depuis le début de sa carrière dans les années 1970. Le parcours dévoile comment le photographe saisit, avec une intensité rare, des thématiques maritimes aussi diverses que la pêche, la pleine mer, le traumatisme des marées noires, le huis clos des sous-marins ou encore l’exploration des pôles. De la Normandie au Groenland, en passant par l’Andalousie, Long Island ou la Gironde, du reportage documentaire à une poésie plus contemplative, le « style Gaumy » se dévoile aux yeux du public à travers des photographies emblématiques mais aussi d’autres plus confidentielles, dont certaines sont présentées au public pour la première fois.

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    23 m
  • 🔊 “Mamlouks” 1250 – 1517 au Louvre, Paris du 30 avril au 28 juillet 2025
    May 8 2025
    “Mamlouks” 1250 – 1517au Louvre, Paris

    du 30 avril au 28 juillet 2025


    Entretien avec Carine Juvin, chargée de collection, Proche-Orient médiéval, département des Arts de l’Islam, musée du Louvre, et commissaire scientifique de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 mai 2025, durée 35’34,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/21/3621_mamlouks-louvre/


    Communiqué de presse


    Commissariat :

    Commissariat général : Souraya Noujaïm, directrice du département des Arts de l’Islam, musée du Louvre.

    Commissariat scientifique : Carine Juvin, chargée de collection, Proche-Orient médiéval, département des Arts de l’Islam, musée du Louvre.


    Cette exposition, co-organisée par le musée du Louvre et le Louvre Abu Dhabi, sera présentée au Louvre Abu Dhabi du 17 septembre 2025 au 25 janvier 2026.

    Au printemps 2025, le musée du Louvre consacre une grande exposition au sultanat mamlouk (1250 – 1517),

    retraçant l’histoire glorieuse et unique de cet empire égypto-syrien, qui constitue un âge d’or pour le Proche-Orient à l’époque islamique.

    Réunissant 260 oeuvres issues de collections internationales, l’exposition explore la richesse de cette société singulière et méconnue, dont la culture visuelle marquera durablement l’histoire de l’architecture et des arts en Egypte, en Syrie, au Liban, en Israël/ Territoires palestiniens et en Jordanie.

    À l’origine de cette dynastie est un système original d’esclaves militaires (appelés «mamlouks ») d’origine majoritairement turque puis caucasienne, achetés ou capturés puis éduqués à l’islam et aux disciplines guerrières dans les casernes du Caire ou dans les grandes villes syriennes. Ils forment ainsi une caste militaire, dont une partie est affranchie et grimpe les échelons de la hiérarchie militaire qui contrôle l’État. La dynastie des Mamlouks a construit sa légende sur sa puissance guerrière. Pendant plus de deux siècles et demi, le sultanat mamlouk a vaincu les derniers bastions des croisés, combattu et repoussé la menace des Mongols, survécu aux invasions de Tamerlan et maintenu à distance ses menaçants voisins turkmènes et ottomans avant de succomber à l’expansionnisme de ces derniers.

    La société mamlouke est une mosaïque de populations, basée sur la diversité et la mobilité, qui a développé une culture complexe et protéiforme et a constitué le coeur culturel du monde arabe. Un monde où se croisent sultans, émirs et riches élites civiles activement engagés dans le mécénat. Une société plurielle où les femmes comme les minorités chrétiennes et juives ont une place. Un territoire stratégique où convergent l’Europe, l’Afrique et l’Asie et au sein duquel les personnes et les idées circulent au même titre que les marchandises et les répertoires artistiques. Textiles, objets d’art, manuscrits, peintures, ivoires, décors de pierre et de boiserie dévoilent un monde artistique, littéraire, religieux et scientifique foisonnant.

    Plus de quarante ans après une première exposition dédiée à cette dynastie (Washington DC, 1981), le musée du Louvre réunit pour la première fois en Europe 260 oeuvres, dont un tiers provient des collections du Louvre, à côté de prêts nationaux et internationaux prestigieux.

    [...]

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    36 m
  • 🔊 “Worth” Inventer la haute couture au Petit Palais, Paris du 7 mai au 7 septembre 2025
    May 5 2025
    “Worth” Inventer la haute coutureau Petit Palais, Paris

    du 7 mai au 7 septembre 2025


    Entretien avec Raphaële Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, département des peintures modernes (1890-1914) au Petit Palais, et co-commissaire scientifique de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 mai 2025, durée 16’28,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/21/3620_worth_petit-palais/


    Communiqué de presse


    Commissariat général :

    Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit Palais

    Miren Arzalluz, directrice du Musée Guggenheim, Bilbao, directrice honoraire du Palais Galliera

    Commissariat scientifique :

    Sophie Grossiord, directrice par intérim du Palais Galliera, conservatrice générale du patrimoine, responsable des collections mode début du XXe siècle jusqu’à 1947

    Marine Kisiel, conservatrice du patrimoine, responsable des collections mode du XIXe siècle, Palais Galliera

    Raphaële Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, département des peintures modernes (1890-1914) au Petit Palais

    assistées d’Alice Freudiger, assistante d’exposition au Palais Galliera.


    Avec la contribution exceptionnelle du Palais Galliera, le Petit Palais présente une exposition consacrée à la maison de couture Worth.

    Charles Frederick Worth (1825-1895), fondateur d’une maison qui incarne l’apogée du luxe parisien, est une figure incontournable de l’histoire de la mode. Né en Angleterre, celui qu’on qualifie aisément d’inventeur de la haute couture, fonde en 1858 la maison «_Worth & Bobergh_ » au 7 rue de la Paix, à Paris. Cette maison qui portera ensuite le seul nom de «_Worth_», devient le symbole du raffinement et du savoir-faire français et s’étend sur quatre générations et près d’un siècle.

    Présentée sur 1 100 m2 dans les vastes galeries du Petit Palais, cette rétrospective inédite rassemble plus de 400 pièces — vêtements, accessoires, objets d’art, peintures et arts graphiques— et a pour ambition de mettre en lumière aussi bien les créations que les figures marquantes de la maison Worth. Outre la collection du Palais Galliera, l’exposition bénéficie de prêts rares et prestigieux en provenance de musées internationaux tels que le Philadelphia Museum of Art, le Metropolitan Museum of Art, le Victoria and Albert Museum, le Palazzo Pitti, ainsi que de nombreuses collections privées.

    Le parcours suit une chronologie s’étendant du Second Empire à l’entre-deux-guerres et montre comment la griffe Worth, grâce à la vision internationale de son fondateur, est devenue une référence incontestée, contribuant à consolider la place de Paris comme capitale mondiale de la mode.

    La première partie de l’exposition retrace les débuts de la maison, son essor et sa clientèle, de 1858 à la veille de la Première Guerre mondiale. Arrivé à Paris en 1846, Charles Frederick Worth débute comme commis chez Gagelin, un marchand renommé, avant de se faire rapidement un nom.

    En 1858, il fonde la maison « Worth & Bobergh » avec le Suédois Otto Gustav Bobergh, au premier étage du 7 rue de la Paix.

    La maison habille la princesse de Metternich, la cour impériale jusqu’à l’Impératrice Eugénie elle-même, imposant sa domination sur la mode parisienne. En 1870, après la séparation avec Bobergh, la griffe devient « Worth ». Des tenues de jour aux manteaux d’opéra, de la tea-gown (robe d’intérieur) aux robes de bal, l’exposition illustre le style Worth, inimitable, à travers un ensemble de silhouettes portées au gré d’une journée.

    [...]

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    16 m
  • 🔊 “Dans le flou” Une autre vision de l’art, de 1945 à nos jours au Musée de l’Orangerie, Paris du 30 avril au 18 août 2025
    May 1 2025
    “Dans le flou”Une autre vision de l’art, de 1945 à nos joursau Musée de l’Orangerie, Paris

    du 30 avril au 18 août 2025


    Entretien avec Emilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe à la directrice des études, Institut national du patrimoine, et co-commissaire de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 septembre 2023, durée 23’38,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/14/3618_dans-le-flou_musee-de-l-orangerie/


    Communiqué de presse


    Commissariat :

    Claire Bernardi, directrice, musée de l’Orangerie

    Emilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe à la directrice des études, Institut national du patrimoine

    En collaboration avec Juliette Degennes, conservatrice, musée de l’Orangerie




    Les Nymphéas ont longtemps été regardés par les artistes ou étudiés par les historiens comme le parangon d’une peinture abstraite, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives à venir. En revanche, le flou qui règne sur les vastes étendues aquatiques des grandes toiles de Monet est resté un impensé. Ce flou n’avait pas échappé à ses contemporains, mais ils y voyaient l’effet d’une vision altérée par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd’hui pertinent et plus fécond d’explorer cette dimension de l’oeuvre tardif de Monet comme un véritable choix esthétique dont la postérité doit être mise au jour.

    Cette exposition fait délibérément du flou une clé qui ouvre une autre lecture d’un pan entier de la création plastique moderne et contemporaine. D’abord défini comme perte par rapport au net, le flou se révèle le moyen privilégié d’expression d’un monde où l’instabilité règne et où la visibilité s’est brouillée. C’est sur les ruines de l’après-Seconde Guerre mondiale que cette esthétique du flou s’enracine et déploie sa dimension proprement politique. Le principe cartésien du discernement, qui prévalait depuis si longtemps en art, apparaît alors profondément inopérant. Devant l’érosion des certitudes du visible, et face au champ de possibles qui leur est ainsi ouvert, les artistes proposent de nouvelles approches et font leur matière du transitoire, du désordre, du mouvement, de l’inachevé, du doute… Prenant acte d’un bouleversement profond de l’ordre du monde, ils font le choix de l’indéterminé, de l’indistinct et de l’allusion. Leur mise à distance de la netteté naturaliste va de pair avec une recherche de la polysémie qui se traduit par une perméabilité des médiums et une place accrue accordée à l’interprétation du regardeur. Instrument de sublimation tout autant que manifestation d’une vérité latente, le flou se fait à la fois symptôme et remède d’un monde en quête de sens.


    Insaisissable par essence, l’esthétique du flou se dessine dans l’écart ; non par opposition frontale à l’objectivité clinique d’un monde sous haute surveillance, mais plutôt comme un jeu d’équilibrisme dans les interstices du réel ; un écart qui ne réside pas dans le rejet ou le déni de la trivialité du monde mais en explore de nouvelles modalités. À la limite du visible, le flou, en même temps qu’il trahit une instabilité, crée les conditions d’un ré-enchantement.


    Le parcours de l’exposition suit un fil thématique et non chronologique. Une salle introductive est consacrée aux racines esthétiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siècle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociétaux et artistiques avec lesquels l’impressionnisme a grandi.

    [...]

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    24 m
  • “Le Brésil illustré” L’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret à la Maison de l’Amérique Latine, Paris du 30 avril au 4 octobre 2025
    Apr 30 2025
    “Le Brésil illustré”L’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debretà la Maison de l’Amérique Latine, Paris

    du 30 avril au 4 octobre 2025


    Entretien avec Jacques Leenhardt, philosophe et sociologue, directeur d’études à l’ehess – Paris, et commissaire de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 29 avril 2025, durée 21’06,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/14/3617_le-bresil-illustre_maison-de-l-amerique-latine/


    Communiqué de presse


    Commissariat : Jacques Leenhardt, associé à Gabriela Longman.

    Ce projet est inscrit dans la Saison France-Brésil 2025




    En 2025, la Maison de l’Amérique latine à Paris fait la part belle aux relations bilatérales France-Brésil au travers d’une saison culturelle dédiée. À partir du 30 avril 2025, elle présente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrée au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une génération effervescente d’artistes brésiliens contemporains. Intitulée « Le Brésil illustré. L’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret », l’exposition s’appuie sur les recherches récentes de Jacques Leenhardt (Rever Debret, Editora 34, São Paulo/Brésil, 2023), qui font partie d’une publication éponyme (Actes Sud, avril 2025).

    J.-B. Debret (1768-1848), peintre du cercle de J. L. David pendant la Révolution française et l’Empire, émigre en 1815 à Rio de Janeiro, reçu peintre officiel de la cour du Portugal déplacée dans sa colonie. Pendant 15 ans, il est témoin de la transformation de cette colonie en empire du Brésil. Rentré à Paris en 1831, il publie un livre amplement illustré, Voyage pittoresque et historique au Brésil, où sont révélées les aquarelles jusque-là tenues secrètes, réalisées durant son séjour, véritable sociologie en image de la vie quotidienne à Rio de Janeiro à l’heure de sa mutation. Un siècle plus tard, après que son livre a été censuré par la bibliothèque impériale, puis oublié pour avoir montré trop crûment la société esclavagiste, Voyage pittoresque et historique au Brésil est redécouvert, traduit et publié au Brésil (1940) avec un succès tel qu’il est devenu l’iconographie de référence sur cette période. L’ouvrage a été publié par l’Imprimerie Nationale en 2014.

    En 2022, les célébrations du Bicentenaire du Brésil incitent de nombreux artistes des nouvelles générations indigènes ou afro-descendantes à se confronter à ces images de leurs ancêtres et de leurs communautés. Comme ils ne se reconnaissent pas dans cette archive coloniale, ils s’en emparent pour la détourner, la carnavaliser, la resymboliser.

    [...]

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    21 m
  • 🔊 “Le monde selon l’IA” au Jeu de Paume, Paris du 11 avril au 21 septembre 2025
    Apr 27 2025
    “Le monde selon l’IA”au Jeu de Paume, Paris

    du 11 avril au 21 septembre 2025


    Entretien avec Antonio Somaini, professeur de théorie du cinéma, des médias et de la culture visuelle à l’Université Sorbonne Nouvelle et commissaire général de l’exposition,

    par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 28 avril 2025, durée 16’50,

    © FranceFineArt.


    https://francefineart.com/2025/05/10/3616_le-monde-selon-l-ia_jeu-de-paume/


    Communiqué de presse


    Commissaire général : Antonio Somaini

    Commissaires associés : Ada Ackerman, Alexandre Gefen, Pia Viewing


    Le Jeu de Paume présente, du 11 avril au 21 septembre 2025, une exposition explorant les liens entre intelligence artificielle et l’art contemporain, qui sera la première au monde de cette ampleur.

    Développées à vitesse accélérée dans tous les champs de la société, les intelligences artificielles suscitent aujourd’hui étonnement, frayeur, enthousiasme ou scepticisme.

    Le monde selon l’IA présente une sélection d’oeuvres d’artistes qui, au cours de ces dix dernières années, se sont emparés de ces questions en art, photographie, cinéma, sculpture, littérature… Elle d.voile des oeuvres – en grande parties inédites – d’artistes de la scène française et internationale tels Julian Charrière, Grégory Chatonsky, Agnieszka Kurant, Christian Marclay, Trevor Paglen, Hito Steyerl, Sasha Stiles,…

    De l’ “IA analytique”, sur laquelle se fondent les systèmes de vision artificielle et de reconnaissance faciale, . l’ “IA générative”, capable de produire de nouvelles images, sons et textes, l’exposition traite de la manière dont ces technologies bouleversent les processus créatifs, redéfinissent les frontières de l’art, sans oublier d’en interroger les enjeux sociaux, politiques et environnementaux. Des capsules temporelles jalonnent par ailleurs le parcours, sous forme de vitrines suggérant des liens historiques et généalogiques entre ces phénomènes contemporains et différents objets issus du passé. Au-delà de toute fascination technophile ou de rejet technophobe, le Jeu de Paume propose, à travers cette exposition, une réflexion sur la manière dont l’IA transforme notre rapport visuel et sensible au monde, comme nos sociétés.

    L’intelligence artificielle, notion introduite en 1955, désigne de nos jours l’apprentissage automatique qui transforme tous les domaines de la société, avec des applications remplaçant l’action humaine sur la détection, la prise de décision ou la création de contenus textuels et visuels. Ces avancées soul.vent des enjeux éthiques, économiques, politiques et sociaux, entre autres en matière de vie privée et de discrimination, tout en bouleversant notre rapport aux images et aux textes. Dans le domaine artistique, l’IA redéfinit les processus de création, de production et de réception, mettant en crise les notions de créativité, d’originalité et de droits d’auteur. Les artistes de l’exposition mobilisent ces technologies aussi bien pour interroger leurs conséquences sur l’art et la société que pour expérimenter de nouvelles formes possibles d’expression.

    [...]

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