French Classics

Victor Hugo nous fait entrer dans la tête d'un condamné à mort qui attend son exécution. On ignore qui il est, quel crime il a commis. Car l'auteur ne veut pas débattre mais montrer l'horreur et l'absurdité de la situation. Son texte a une telle puissance de suggestion que l'auditeur, s'identifiant au narrateur, partage avec lui l'angoisse et les vaines espérances. Réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort, ce roman est aussi une admirable leçon d'écriture et d'humanité.

Le XVIIe siècle est un siècle majeur pour la langue et la littérature française. Poésie et théâtre se développent avec force, le classicisme s'impose avec un nombre de chefs d'œuvre rarement atteint tandis que le roman naît et s'épanouit parallèlement aux productions des moralistes et des fabulistes : rarement époque aura produit autant de grands écrivains, dont la marque est indélébile dans l'ensemble de la culture.

Théophile Gautier est l'un des maîtres du fantastique et les aventures de ses personnages sont fascinantes, elles n'ont pas pris une ride depuis sa création : la puissance d'évocation et de mystère est intacte, et traverse le temps jusqu'à nous.

C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, entre Gaud, fille d'un commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, de ceux qu'on nomme les "Islandais".

Lors d'un voyage en Corse, l'auteur fait la connaissance de la famille De Franchi : La mère, femme d'une grande dignité, et le fils, jeune homme au caractère entier animé par l'esprit corse. L'autre fils, personnage paisible et cultivé, vit à Paris. Les deux frères sont jumeaux et des liens très particuliers les relient. L'auteur va être témoin d'événements étranges, d'abord en Corse, puis à Paris.

"Il ne savait ni sourire, ni plaire, ni se rendre agréable ; il était en outre incapable d'exposer ses idées avec éloquence". Peu loquace, renfermé, retranché dans son isolement, cet éternel solitaire créait autour de lui une glaciale atmosphère de gêne et de méfiance. Il montera pourtant une expédition avec cinq navires et 250 hommes, sous l'égide du roi Carlos 1er (Charles Quint).

Par cette fresque aux allures de roman policier, Balzac dépeint et fustige les incohérences sociales, politiques et judiciaires de son époque. Paru sous forme de feuilleton entre 1838 et 1847, "Splendeurs et misères des courtisanes" est un roman foisonnant de personnages hauts en couleur mêlant intrigues amoureuses et policières dans le Paris interlope du XIXème siècle. Le jeune et beau Lucien, monté à la capitale avec des ambitions littéraires sera confronté aux milieux du crime et de la prostitution, tombera sous l'emprise d'un ancien bagnard.

Au cœur du Paris étincelant de la Belle Époque, Gigi raconte l’histoire d’une jeune fille vive et audacieuse, formée par sa grand-mère et sa tante à devenir une femme raffinée et accomplie. Pourtant, Gigi refuse de se conformer aux attentes traditionnelles : son esprit libre et son humour piquant la rendent unique. Elle bouscule les conventions avec une spontanéité désarmante et revendique son indépendance. L’arrivée dans sa vie de Gaston Lachaille, un riche séducteur lassé des mondanités, fait naître une relation aussi imprévisible que captivante.

Ces trois femmes vivent sous la terrible coupe du chef de famille, avaricieux maladif. Dans le voisinage, les beaux partis se disputent l’hypothétique main d’Eugénie dans l’espoir d’épouser la fortune. Mais un évènement imprévu va venir bouleverser cet ordonnancement : le cousin d’Eugénie, un dandy parisien, fils du frère du père Grandet, débarque un soir, porteur d’une missive pour son oncle.

This meticulously researched book reveals how the Revolution’s attack on tradition—from the Church to family structures—created a new order still felt today. Whether you're a history enthusiast or curious about the forces that shaped Western modernity, this book uncovers the Revolution's war on established authority and its far-reaching effects.

"Dans leur univers capitonné, Jean-Noël et Marie-Ange se chauffaient au bon soleil de l'orgueil. Toutefois, le spectacle d'une trop grande misère, d'un aveugle tâtonnant en traversant la rue, d'une vieille femme décharnée et guenilleuse, ou bien encore certaines faces hostiles, leur donnaient une sensation passagère de culpabilité et de vulnérabilité à la fois. Un léger malaise, plutôt qu'un vrai sentiment."

Le narrateur prend le bus à une heure d'affluence. Il observe un jeune homme avec un chapeau et un cou trop long. Celui-ci s'énerve contre son voisin qui, dit-il, le bouscule chaque fois que passe quelqu'un. Voyant une place libre, il finit par aller s'asseoir. Deux heures plus tard, le narrateur voit le jeune homme place Saint-Lazare qui discute avec un ami de questions vestimentaires. Cette brève histoire est racontée quatre-vingt-dix-neuf fois, de quatre-vingt-dix-neuf manières différentes. Mise en images, portée sur la scène des cabarets, elle a connu une fortune extraordinaire.

French literary figure Charles Baudelaire was a member of the infamous Club of the Hashish-Eaters, a Parisian literary group dedicated to the exploration of altered states of consciousness, principally through the use of hashish. The Poem of Hashish was first published in 1850. This is Aleister Crowley’s translation of it, from 1895. Baudelaire was part of the French art movement known as saymbolism, which acted as a reaction to realism and placed a lot of emphasis on the power of dreams and the imagination as tools for communicating ideals through symbols.

"La Spéculation, dit le parfumeur, quel est ce commerce ? C'est le commerce abstrait, reprit Claparon, un commerce qui restera secret pendant une dizaine d'années encore, au dire du grand Nucingen, le Napoléon de la finance, et par lequel un homme embrasse les totalités des chiffres, écrème les revenus avant qu'ils n'existent, une conception gigantesque, une façon de mettre l'espérance en coupes réglées, enfin une nouvelle Cabale !"

La querelle légendaire entre deux officiers hussards de l’armée napoléonienne qui débute sur un malentendu trivial et se transforme en une obsession qui va façonner leur destin. Pendant qu'en Europe les guerres napoléoniennes font rage, les deux hommes se retrouvent à intervalles plus ou moins réguliers, afin de poursuivre leur duel. Conrad déploie son talent à explorer les tréfonds de l'âme humaine. Derrière l'action des duels à l'épée et au pistolet se trouve une réflexion sur l'honneur, l'orgueil et l'absurdité de certaines valeurs.

"Le sujet de Nana est celui-ci : Toute une société se ruant sur le cul. Une meute derrière une chienne, qui n'est pas en chaleur et qui se moque des chiens qui la suivent. Le poème des désirs du mâle, le grand levier qui remue le monde". Émile Zola.

En 1932, avec le "Voyage au bout de la nuit", Louis-Ferdinand Céline s'imposait d'emblée comme un des grands novateurs de notre temps. "Le Voyage" était traduit dans le monde entier et de nombreux écrivains ont reconnu ce qu'ils devaient à Céline, de Henry Miller à Marcel Aymé, de Sartre à Jacques Perret, de Simenon à Félicien Marceau. "D'un château l'autre" pourrait s'intituler "le bout de la nuit". Les châteaux dont parle Céline sont en effet douloureux, agités de spectres qui se nomment la Guerre, la Haine, la Misère.

Félix de Vandenesse livre par écrit à sa fiancée les secrets de sa vie passée. Il est le cadet d'une famille aristocratique mais fut délaissé et mal-aimé dès son plus jeune âge. Son honnêteté le conduit à révéler sa rencontre avec Henriette de Mortsauf, qu'il le bouleversa tout jeune homme. La comtesse était mariée et leur relation prendra une tournure ambigüe, à la fois mère de substitution, confidente et femme idéalisée.

"Tout retour est impossible, l’amour le plus absolu n’en donne pas la clef."

Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses romans mais surtout par ses nouvelles comme "Le Horla" (1887). Ces œuvres retiennent l'attention par leur force réaliste et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent. La carrière littéraire de Maupassant se limite à une décennie avant qu'il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure peu avant ses quarante-trois ans. La syphilis, qui sera fatale à Maupassant, concerne une prostituée sur trois.