Episodios

  • Zone arctique | Mine Eagle Gold : un an après, les causes de l’accident révélées
    Jul 19 2025
    Le dernier épisode de Zone Arctic, animé par Nelly Guidici, se concentre sur un événement environnemental tragique survenu il y a un an dans le territoire du Yukon, impliquant la mine Eagle Gold, propriété de Victoria Gold Corporation. Un déversement de 934 000 m3 de minerais et de solutions de traitement, contenant des substances toxiques telles que le cyanure, a eu des conséquences désastreuses pour l'écosystème local. L’accident a soulevé de nombreuses questions concernant la gestion et la sécurité de l'exploitation minière dans des environnements fragiles. Un rapport indépendant, rendu public le 30 juin, a mis en lumière les causes et les circonstances ayant conduit à cet incident. Les membres du comité d'experts ont identifié plusieurs facteurs déterminants, notamment une gestion inadéquate de la qualité du minerai, des insuffisances dans le système de collecte des solutions, ainsi qu’une accumulation d'eau due aux précipitations printanières et estivales de l'année précédente. En effet, des manquements dans la supervision des opérations de la mine ont été pointés du doigt, entraînant ce que le ministre John Stryker a qualifié de « catastrophe ». Le rapport souligne également des erreurs de jugement de Victoria Gold Corporation et de ses sous-traitants, qui ont contribué à cette défaillance. L'intégrité du système de collecte des solutions s'est révélée compromise, et si des mesures préventives et des contrôles adéquats avaient été en place, il est probable que l'accident aurait pu être évité. Les dégâts ne se limitent pas seulement au déversement de cyanure; le glissement de terrain a également causé des dommages majeurs aux infrastructures essentielles de la mine, y compris les systèmes de distribution et de pompage nécessaires à la gestion des solutions cyanurées. En conséquence, le rapport appelle à une révision approfondie des pratiques industrielles dans le secteur minier, en mettant l'accent sur l’importance de la rigueur lors de toutes les phases d’un projet minier, de sa conception à sa fermeture. Nelly Guidici a également insisté sur le fait que, bien que l'exploitation minière puisse être réalisée de manière sûre dans des climats froids comme celui du Yukon, il est crucial d'appliquer les leçons apprises de cet incident pour prévenir de futurs accidents. Le gouvernement du Yukon, en prenant connaissance des recommandations du rapport, a exprimé son engagement à mener des réflexions sur les améliorations nécessaires dans les régulations. Cependant, aucune échéance précise n'a été fournie pour l'implémentation des changements. Cet épisode de Zone Arctic souligne donc non seulement l'importance de la sécurité dans les opérations minières, mais également la nécessité d'une vigilance constante vis-à-vis de l'impact environnemental des projets d'extraction dans les régions vulnérables.
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    3 m
  • Zone arctique | Les brise-glaces de la Garde côtière canadienne déployés pour leur saison estivale
    Jul 10 2025
    L'épsiode aborde les récents développements des opérations estivales de la Garde côtière canadienne dans la région du Nunavut, débutant avec le départ du brise-glace NGCC Pierre-Radisson le 11 juin. Ce déploiement signale l'engagement continu du Canada envers la sécurité maritime dans les eaux arctiques, illustré par la mobilisation de sept brise-glaces pour la saison estivale 2025. Parmi ces activités, une mention spéciale est faite du navire dégroseillé, qui a quitté Québec le 1er juillet pour des missions essentielles de déglaçage, de soutien aux recherches scientifiques, ainsi que pour le ravitaillement de la station météorologique d'Eureka. Le commissaire adjoint de la région arctique, M. Youssef Mani, exprime sa satisfaction face à la bonne organisation et au respect des délais pour ces déploiements. Il souligne l'importance de la Garde côtière dans la surveillance maritime, qui ne se limite pas seulement à la sécurité des opérations, mais qui joue également un rôle clé dans la réaffirmation de la souveraineté canadienne dans l'océan Arctique. Cette présence maritime est essentielle non seulement pour assurer la sécurité des navires traversant ces eaux mais également pour soutenir l'industrie du transport maritime par des services de déglaçage. En outre, Mani évoque les modifications proposées dans le cadre de la loi sur les océans, visant à élargir les services de la Garde côtière, renforçant ainsi la sécurité maritime et améliorant la capacité d'intervention du gouvernement canadien à travers ses vastes côtes et voies navigables, y compris les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent. Cela réaffirme la volonté nationale de sécuriser ces régions, particulièrement les zones éloignées du Nord, où les défis en matière de sécurité sont uniques. L'entretien met également en lumière la stratégie pour l'Arctique jusqu'en 2034, dévoilée par l’ancienne ministre Diane Leboutillier, qui vise à améliorer la présence canadienne dans le Nord. Cette initiative répond aux besoins spécifiques des communautés arctiques, en mettant l'accent sur des solutions adaptées pour et par le Nord. Un projet pilote a été instauré pour favoriser le recrutement et la formation des Inuits et des populations autochtones vivant dans ces collectivités éloignées, avec un objectif de recruter dix matelots autochtones pour intégrer les effectifs de la Garde côtière canadienne. Ce projet souligne l'importance croissante de l'inclusivité et de la reconnaissance du savoir-faire local dans les opérations de la Garde côtière. Dans l'ensemble, l'entretien présente un tableau complet des efforts déployés pour renforcer la sécurité et la souveraineté canadienne dans les eaux arctiques, tout en soulignant le rôle central que jouent les communautés locales dans ce processus.
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    4 m
  • Zone arctique : 50 ans d’histoire francophone dans le Nord
    Jun 26 2025
    Cette conférence aborde la lutte des communautés francophones dans les territoires canadiens, concentrant son attention sur leurs revendications pour l'accès à des services en français, notamment dans le domaine éducatif. Depuis la fin des années 1970, ces communautés minoritaires ont développé des institutions autonomes qui ont permis la création d'espaces culturels, en plus d'offrir des services de garderie et d'éducation ainsi que divers services communautaires. L'intervenant mentionne que le dynamisme des Francophones des territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Yukon est palpable et s'exprime à travers l'engagement des membres et des dirigeants de ces communautés. Audrey Fournier, directrice générale de la Fédération francoténoise, évoque l'historique des luttes menées par les francophones des territoires du Nord-Ouest pour obtenir un accès accru à l'éducation en français. Elle illustre comment ces efforts ont abouti à des avancées significatives dans les services scolaires offerts en français, notamment au cours des décennies passées. Par ailleurs, Isabelle Salès, directrice de l'association franco-yukonaise, souligne la richesse et la diversité culturelle de la communauté du Yukon, décrivant un milieu artistique florissant et un dynamisme entrepreneurial en pleine expansion. Au Nunavut, Christian Ouaka de l'Association des francophones du Nunavut met en avant la dynamique croissante de sa communauté ainsi que la diversité qui l'accompagne. Un point crucial abordé dans la discussion est la nécessité d'infrastructures communautaires adaptées. Le cas du franco-centre d'Ikaluit, un bâtiment ancien et inadapté, est utilisé comme exemple pour illustrer les défis rencontrés. Un projet récent visant à construire une Maison de la francophonie dépend largement des financements des gouvernements, un aspect souligné par l'intervenante qui mentionne l'absence de ressources suffisantes au sein de son organisme pour mener à bien ce projet. La conférence met également en lumière l'absence d'un centre communautaire francophone dans les Territoires du Nord-Ouest. Malgré cela, les francophones continuent de s'organiser et de se mobiliser pour créer des projets, tels qu'une demande de financement pour un centre culturel francophone dont la conception est en cours. Les conférenciers évoquent des défis persistants, notamment la difficulté de trouver des fonds pour des projets ambitieux et la nécessité de garantir la pérennité de ces infrastructures. Le centre de la francophonie de Whitehorse, construit au début des années 2000, est présenté comme un modèle de guichet unique regroupant des services sociaux et culturels en français, important pour le maintien de la vitalité francophone dans la région. La discussion souligne que, malgré les avancées obtenues, des défis demeurent, y compris des coupes budgétaires et des changements de priorités gouvernementales, dont les conséquences pourraient mettre en péril les acquis des minorités. Salès rappelle que la vigilance est essentielle pour préserver les droits linguistiques des communautés francophones. La conférence conclut sur une note d'optimisme face aux défis futurs, exprimant le souhait d'une croissance durable pour les communautés francophones des territoires canadiens, ainsi qu'une reconnaissance complète de leurs droits linguistiques et la mise en place d'infrastructures solides pour soutenir leur évolution.
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    5 m
  • Zone arctique | Montana et Delaney Prysnuk : l’art de transmettre les savoirs ancestraux
    Jun 19 2025
    Montana et Delany Prysnuk sont des artistes qui incarnent la richesse de leurs racines culturelles, alliant les traditions de leur côté maternel, Gwich'in, et paternel, ukrainien. Au cœur de leur existence se trouvent des matériaux symboliques comme le caribou et le cuivre, qui influencent tant leur art que leur identité personnelle. Depuis plus d'une décennie, elles consacrent leur créativité à la conception de bijoux en fil de cuivre recyclé, un matériau qui a une signification particulière pour leur famille en raison de ses liens historiques avec la communauté de Kugluktuk au Nunavut, où leur grand-mère est originaire. Le cuivre est vénéré dans de nombreuses cultures pour ses propriétés spirituelles et curatives, ce qui renforce sa place dans leur pratique artistique. Les sœurs ne se contentent pas d’utiliser le cuivre ; elles intègrent également le bois de caribou dans leurs créations, rendant hommage à la culture Gwich'in, souvent appelée « le peuple du caribou ». Cet animal revêt une importance capitale pour leur nation, en tant que source de nourriture et de matériaux pour la fabrication d'outils et de vêtements depuis des temps immémoriaux. Les motifs perlés qu'elles créent sont inspirés des formes et couleurs du bois de caribou, un hommage à l'héritage que leur grand-mère leur a transmis. Le matériau lui-même joue un rôle crucial dans leur processus créatif, dictant souvent les formes et choix artistiques à travers leur manipulation. Leur parcours dans le monde du perlage a été semé d'embûches. Lorsqu'elles étaient plus jeunes, elles n'étaient pas particulièrement attentives aux leçons de leur mère, ce qui les a amenées à devoir réapprendre ces gestes fondamentaux en 2013, avec le soutien de proches et d'amis de la famille. Leur technique actuelle est le fruit d'un mariage entre le savoir traditionnel et leurs interprétations personnelles, enrichies d’échanges avec d’autres artistes autochtones, notamment des membres des Premières Nations de Whitehorse et du Yukon. En mars 2020, en pleine pandémie, elles ont pris la décision d'approfondir leur lien avec leur culture en apprenant le tannage traditionnel des pots de caribou, un savoir-faire qui leur est cher. Montana et Delany ont amassé des pots de caribou pendant plusieurs années avant de construire un poste de tannage dans leur jardin, facilitant ce travail grâce aux conseils de femmes expertes, telles que Margaret Douville de la Première Nation de Teslin et Mary Jane Mouzis. Leur apprentissage a été enrichi par des vidéos qui leur ont permis de maîtriser les termes en Gwich'in, tout en apprenant les étapes et outils associés au tannage. Cette passion pour la transmission de savoirs ancestraux ne s'arrête pas à leur propre pratique : elles s'engagent activement dans l'éducation des jeunes générations à travers des camps culturels, offrant un espace de reconnection, d'apprentissage et de guérison. Pour Montana et Delany, cette démarche est essentielle pour faire vivre et partager leur héritage culturel au sein des Premières Nations du Yukon. En ancrant leur pratique artistique dans les traditions de leurs ancêtres et en la transmettant, elles perpétuent non seulement des savoirs instinctifs, mais contribuent également à renforcer l’identité culturelle et à promouvoir une forme de guérison communautaire. Leur travail représente, à bien des égards, une célébration et une affirmation de leur identité culturelle, faisant écho à l'importance de la connexion avec leurs racines dans un monde en perpétuelle évolution.
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    3 m
  • Zone arctique : La flore arctique en transition
    Jun 13 2025
    Cette étude internationale, publiée en avril 2025 dans la revue Nature, explore en profondeur l'évolution de la flore dans l'Arctique circumpolaire à travers une analyse minutieuse de 45 sites distincts. La recherche, qui a impliqué 55 chercheurs provenant de divers pays, dont le Canada, les États-Unis, le Danemark, la Finlande et la Norvège, a porté sur 2174 parcelles échantillonnées. En examinant les données recueillies sur ces parcelles entre 1981 et 2022, les auteurs ont pu obtenir un aperçu des transformations à long terme de la végétation arctique. L'un des résultats notables de cette étude est qu'il n'y a pas eu de perte nette de diversité végétale dans l'Arctique. Ce constat est particulièrement significatif dans un contexte où le réchauffement climatique est souvent associé à une diminution de la biodiversité. Cependant, il est crucial de souligner que bien qu'il n'y ait pas de perte de diversité au sens strict, la composition des espèces a subi d'importants changements. Par exemple, des espèces boréales ont commencé à migrer vers le nord, prenant la place de certaines espèces arctiques. Cela pourrait donner l'illusion d'une diversité stable en apparence, mais ces changements témoignent d'une transformation radicale de l'écosystème. Marc Vellan, co-auteur de l'étude et professeur en écologie à l'Université de Sherbrooke, insiste sur le fait que les effets du réchauffement climatique entraînent des modifications écologiques considérables. Bien que le nombre d'espèces dans certaines parcelles soit resté constant, les espèces présentes sont en train de changer progressivement. Au fil du temps, certaines espèces disparaissent, tandis que d'autres prennent leur place. Ce phénomène est illustré par l'augmentation de la taille et de l'importance des arbustes dans ces zones. Noémie Boulanger-Lapointe, professeure de géographie à l'Université de Victoria et co-autrice de l'étude, souligne qu'il n'existe pas de tendance unique au sein des différents sites étudiés. Tandis que certains endroits montrent une diminution du nombre d'espèces, d'autres affichent une certaine stabilité. Globalement, les résultats indiquent que les paysages arctiques deviennent plus homogènes et moins variés, en raison de la dominance accrue des arbustes. Ce changement végétal n'est pas anodin, car il a des répercussions sur la biodiversité, les cycles de nutriments, la faune et même sur les conditions de vie des collectivités nordiques. Enfin, un des principales contributions de cette étude réside dans l'application de protocoles standardisés sur une période de plus de 30 ans. Cette approche a permis aux chercheurs de comparer fiablement les différents sites, malgré les défis liés à leur éloignement géographique. En conclusion, la flore arctique ne disparaît pas, mais se redéfinit dans un contexte d'accélération du changement climatique. Ce bouleversement, bien qu'inaperçu, reflète l'un des aspects les plus critiques des transformations environnementales en cours dans cette région sensible de la planète.
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    4 m
  • Zone arctique : Dans les profondeurs de la glace arctique
    Jun 6 2025
    L'entretien présente un projet scientifique ambitieux développé par les universités du Manitoba et de l'Alberta, en collaboration avec des chercheurs danois et australiens. Ce projet a abouti au forage d'une carotte de glace à une profondeur impressionnante de 613 mètres sur la calotte glaciaire de Müller, située dans le Haut-Arctique canadien. Cette carotte de glace est notable car elle est la plus profonde jamais réalisée sur le continent américain, renfermant des archives climatiques précieuses. Ces échantillons de glace permettront de retracer l'historique climatique sur plus de 10 000 ans, offrant ainsi des aperçus cruciaux sur les tendances climatiques passées et les prévisions pour l'avenir, tant au niveau arctique que mondial. L'expédition, dirigée par la glaciologue Dorthy Dal Jensen de l'Université du Manitoba, a nécessité des années de préparation pour surmonter des défis logistiques considérables. Le site de forage, situé sur l’île Axel & Berg dans le Nunavut, a été choisi pour son altitude élevée, à environ 1800 mètres, et sa proximité avec l'océan Arctique. Ces caractéristiques sont essentielles pour la recherche, car elles garantissent la qualité et la pertinence des données collectées. La sélection du cap de Müller est stratégique : en raison de sa position géographique éloignée au nord, il offre un enregistrement de qualité sur l'évolution de la banquise, un indicateur clé du réchauffement climatique. En plus de la carotte principale, l'équipe a également extrait des carottes de glace à 70 mètres de profondeur, dirigée par Alison Christicello de l'Université de l'Alberta. Ces échantillons ont pour objectif d'analyser la pollution récente dans l'Arctique, notamment la présence de pesticides, de microplastiques et de produits chimiques industriels. Les résultats de ces analyses mettront en lumière l'impact des activités humaines sur l'environnement arctique au cours des deux derniers siècles, fournissant des données cruciales pour mieux comprendre les conséquences des actions humaines dans une région particulièrement vulnérable. Pour Dorthy Dal Jensen, ce projet est bien plus qu'une simple expédition scientifique ; il représente une avancée significative dans le domaine des sciences climatiques et environnementales. Les résultats des recherches pourront aider à éclairer les politiques d'adaptation futures pour les communautés arctiques, qui subissent les effets du changement climatique à un rythme alarmant. En effet, l'Arctique se réchauffe quatre fois plus rapidement que le reste du monde, rendant cette recherche d'autant plus urgente. L'entretien conclut sur la note du programme "Zone Arctic", qui vise à informer sur les enjeux du Grand Nord canadien, dirigé par Nelly Guidici.
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    3 m
  • Zone arctique : Un projet novateur pour les enfants
    May 29 2025
    L'entretien met en lumière une initiative unique en son genre visant à promouvoir l'alphabétisation des jeunes enfants inuites et gwich’in dans les territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, baptisée « Uqausiqput Tusaallugu », ce qui signifie en inuktitut « Écoute notre langue ». Ce projet, qui débutera à la rentrée 2026, vise à toucher plus de 500 familles inuites de la région de Qikiqtani ainsi que 50 familles gwich’in des collectivités du Delta du Mackenzie. Chaque famille bénéficiera d’un kit d'alphabétisation minutieusement conçu pour les enfants en bas âge. Ce kit comprendra des livres illustrés, des cartes audio, et un lecteur interactif sans écran nommé le Yoto, spécialement adapté pour les plus jeunes. Les enfants recevront ainsi un total de 22 livres en inuktitut représentatifs des communautés de Qikiqtani, ainsi que 10 livres en gwich’in. Ces ressources visent à enrichir l'expérience linguistique des enfants, leur permettant de s'immerger dès leur plus jeune âge dans leur langue maternelle. David Roberts, membre de la Société d'éducation linguistique des territoires du Nord-Ouest, souligne l'importance de la langue gwich’in. Pour lui, elle représente bien plus qu'un simple moyen de communication ; c'est un véritable vecteur d'identité et de culture qui renforce le sentiment d'appartenance. Il insiste sur le fait que ce projet fournit aux familles des outils essentiels pour transmettre leur langue avec fierté aux générations futures, contribuant ainsi à la préservation de leur héritage culturel. Louise Flaherty, cofondatrice d'Inhabit Media à Iqaluit et partenaire dans cette initiative, ouvre un débat crucial concernant l'accès à la langue pour les enfants. Elle déclare que tous les enfants ne sont pas en mesure d'entendre l'inuktitut à la maison, ce qui rend ce projet d'autant plus précieux. En facilitant l'intégration de la langue orale dans chaque foyer, l'initiative encouragera le développement linguistique chez les jeunes enfants tout en renforçant le lien entre la langue et la culture. Enfin, Ronald E. Ignace, commissaire aux langues autochtones du Canada, met en avant l'esprit d'innovation des peuples autochtones dans la protection et la promotion de leurs langues. Selon lui, ce projet incarne parfaitement cette nouvelle approche, illustrant comment les communautés autochtones peuvent mettre en œuvre des solutions pratiques pour préserver leur héritage linguistique. La capsule informative s’achève sur une note d’espoir et de détermination, soulignant que grâce à des initiatives comme « Uqausiqput Tusaallugu », les futures générations pourront non seulement apprendre leur langue, mais également s’imprégner de leur culture et de leur identité, contribuant ainsi à un avenir où la diversité linguistique est célébrée et maintenue vivante.
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    3 m
  • Zone arctique : Deux espèces arctiques emblématiques en déclin
    May 23 2025
    Dans cet épisode, je vous invite à plonger dans les réflexions des membres du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) lors de leur récente réunion à Wendake, au Québec. Nous explorons les résultats de leur travail essentiel qui a conduit à la mise à jour de la liste des espèces menacées au Canada. Une attention particulière est accordée au harfang des neiges, un hibou emblématique du Québec, qui fait face à un chiffre alarmant de déclin de sa population au cours des trois dernières générations. Le harfang des neiges, qui migre vers le sud du Canada pour l'hiver, est un symbole aviaire de notre province et représente 95 % de la population mondiale de cette espèce. Cependant, plusieurs menaces, allant du changement climatique à l'utilisation de rodenticides, compromettent sa survie. Louise Blythe, coprésidente du sous-comité sur les oiseaux, explique comment la combinaison des effets du climat qui se réchauffe rapidement et des dangers en migration, tels que les collisions avec des structures humaines et l'empoisonnement, affectent le harfang tout au long de son cycle de vie. J'aborde également les réflexions de Gregory Rand, gestionnaire adjoint au Musée canadien de la nature, qui souligne la responsabilité du Canada dans la préservation de cette espèce arctique. Avec une population canadienne presque totale, il est essentiel d'agir pour inverser cette tendance de déclin et protéger notre biodiversité. En plus du harfang des neiges, le COSEPAC a aussi examiné le statut de la laimargue atlantique, connue sous le nom de requin du Groenland. Ce gigantesque requin, qui peut vivre plus de 270 ans et atteindre une taille impressionnante de 5 mètres, subit également les effets des changements environnementaux rapides et des pratiques de pêche commerciale. L'expertise de Bruce Lehman, coprésident du sous-comité sur les poissons marins, souligne la nécessité de mieux comprendre cette espèce complexe qui nécessite une approche conservatoire vigilante en raison de sa biologie unique. En conclusion, le harfang des neiges est désormais classé comme espèce menacée au Canada, tandis que la laimargue atlantique passe au statut d'espèce préoccupante. Nous discutons de l'importance critique de la surveillance et des actions de conservation renforcées pour ces espèces face aux enjeux du réchauffement climatique. C’est un épisode riche en informations qui rappelle notre responsabilité collective envers la faune canadienne.
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    5 m