
Thales veut verdir l’aviation sans toucher aux avions ?
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Le transport aérien est souvent pointé du doigt pour son empreinte environnementale. Et pourtant, il ne représente qu’environ 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En Europe, ce chiffre monte à 3,6 % – soit 13,4 % des émissions du seul secteur des transports. C’est peu comparé à d’autres industries, mais beaucoup si l’on tient compte de la complexité du défi. Car l’impact climatique ne se limite pas au dioxyde de carbone. D’autres phénomènes, comme les traînées de condensation, jouent un rôle non négligeable. Ces filaments de vapeur d’eau visibles derrière les avions pourraient avoir un effet climatique comparable à celui du CO₂.
Face à cette réalité, le secteur aéronautique se mobilise. Lors du dernier Salon du Bourget, Thales a présenté plusieurs innovations prometteuses. Parmi elles, FlytOptim, un outil d’optimisation des trajectoires de vol, déjà adopté par la compagnie Corsair. Résultat : plus de 300 tonnes de CO₂ évitées sur ses vols vers les Antilles et l’Afrique. La solution va désormais être étendue à l’ensemble des 5 000 vols de la compagnie. Autre avancée : Green Flag Orchestrator, un système conçu pour les contrôleurs aériens. Il permet de fluidifier le trafic, d’éviter les détours inutiles et donc de réduire les consommations de carburant. Environ 10 % des émissions actuelles proviennent de trajectoires inefficaces. En ciblant cette faille, Thales entend proposer un “GPS du ciel” capable d’adapter les plans de vol en temps réel.
Côté expérimentation, Singapour a déjà testé avec succès le ralentissement des avions avant leur entrée dans les zones de congestion. Une méthode qui pourrait s’avérer précieuse dans des zones denses comme l’Europe, le Moyen-Orient ou l’Asie du Sud-Est. Et les traînées de condensation ? Thales travaille là aussi. En partenariat avec la compagnie française Amelia, des vols ont été adaptés pour éviter les zones froides et humides propices à ces traînées. Le bilan est parlant : plus de 200 tonnes d’équivalent CO₂ évitées, et jusqu’à 40 % de réduction de l’impact climatique sur certains vols. L’Europe s’apprête d’ailleurs à imposer, dès 2028, la prise en compte des émissions non-CO₂. L’aviation entre ainsi dans une ère de régulation plus fine… et de technologies plus intelligentes.
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