C'est sûrement un débat qui va animer la gauche de la Métropole de Lyon pour les prochaines élections. Doit-on aller vers plus de gratuité pour les TCL ? Si oui, quelles conséquences cela peut-il avoir sur l'évolution du réseau ? Sinon, comment amener les gens vers les transports en commun à l'heure de la ZFE ? Attention, sujet à débat...

Un plateau radio de Rue89Lyon animé par Pierre Lemerle, avec Vincent Monot (EELV), vice-président à la Métropole de Lyon, en charge des Déplacements et intermodalités et vice-président du Sytral, Michel Jacques, fondateur du collectif Gratuité TCL et Aline Guitard ancienne responsable du PCF Rhône et adjointe au maire du 4ème arrondissement.

"Aujourd'hui, on atteint un record du nombre d'abonné.e.s Sytral : 530000 personnes, dont le tiers bénéficie de la tarification solidaire, 80000 de la gratuité." Vincent Monot

"La priorité est au développement du réseau de transports en commun, qui dépend largement des recettes commerciales, alors que nous déployons dans le même temps une politique de gratuité ciblée." Vincent Monot

"Si il y a gratuité des transports, il faut toujours qu'il y ait développement du réseau. On ne souhaite pas un service public dégradé." Aline Guitard

"La gratuité peut se penser à l'échelle d'un mandat." Michel Jacques

"On revendique la gratuité, mais aussi le développement. Il faut repenser les transports en commun." Michel Jacques

"Développons l'offre de transports, et dans le même temps faisons en sorte que le prix ne soit plus un frein pour les personnes en difficulté : c'est cette ligne de crète que nous tenons à Sytral Mobilités." Vincent Monot

Depuis début 2024, les démissions s'enchaînent au sein de conseils municipaux dans des petites communes de la Métropole de Lyon. Entre oppositions qui se cherchent une légitimité et majorité qui s'emportent contre leur maire tout puissant, l'année a été riche d'enseignements. Mais une fois posé ce constat, comment fait-on, collectivement, pour réinventer la démocratie locale?

Une émission présentée par Elian Delacôte, journaliste à Rue89Lyon, en compagnie de Christophe Chabrot, juriste et MC droit public à Lyon 2.

“Je ne pense qu’on puisse parler d’une crise de la démocratie locale, la vie municipale est très active, les électeurs et élus sont mobilisés pour trouver des solutions aux affaires locales, mais peut être plutôt d’une crise de système, vers la fin d’un vieux système.”

“Le maire est presque un dictateur local dans sa définition juridique. C’est la puissance éminente du pouvoir municipal. Humain, il risque alors de tomber dans l’hubris, ou d’être démuni.”

“Deux visions fortes et distinctes du local : des sociétés locales qui gèrent des intérêts locaux, ou bien des administrations comme exécutifs de la loi.”

“La culture de la domocratie : le pouvoir des habitants du domus, le domicile, la résidence. Le pouvoir au niveau local n’est peut être pas au niveau politique, le pouvoir du souverain, mais un pouvoir délégué de la population à des élus qui agissent au nom de cette population.”

L’enquête par Rue89Lyon suivie du Coup d'oeil sur l'actu de notre invité, Daniel Coronel Crespo, doctorant à Sciences Po Lyon, pour revenir sur le résultat des élections Européennes et connaître leur impact sur les politiques publiques à venir.