
L'alopécie récidivante des flancs chez le chien
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L'alopécie récidivante des flancs canine (ARFC), également connue sous d'autres noms comme "alopécie saisonnière des flancs", est une dermatose caractérisée par l'apparition d'épisodes d'alopécie (chute de poils) non inflammatoire, principalement localisés sur les flancs. Bien que visuellement marquée, l'ARFC est considérée comme essentiellement cosmétique et n'affecte pas la santé générale ni la qualité de vie de l'animal.
Cette affection touche de nombreuses races, avec une nette prédisposition raciale, notamment chez le Boxer, le Bulldog Anglais et l'Airedale Terrier, ce qui suggère une composante génétique significative. L'âge d'apparition se situe généralement entre 3 et 6 ans. Il n'y a pas de prédisposition liée au sexe ou au statut reproducteur.
L'étiologie exacte de l'ARFC reste inconnue. Cependant, la saisonnalité fréquente, où l'alopécie apparaît pendant les mois de jours courts dans les deux hémisphères, pointe fortement vers le rôle de la photopériode comme facteur déclenchant majeur. L'hypothèse principale implique une possible altération de la production ou de la signalisation de la mélatonine et/ou de la prolactine au niveau folliculaire. Des études récentes suggèrent une base génétique polygénique complexe, impliquant des voies métaboliques variées au-delà de la simple régulation hormonale, rendant les follicules potentiellement anormalement sensibles aux déclencheurs saisonniers. Sur le plan fonctionnel, il s'agit d'une anomalie du cycle pilaire, un arrêt du cycle avec une difficulté à initier la phase de croissance (anagène).
Le diagnostic repose sur une démarche clinique intégrative. Les signes cliniques clés sont une alopécie non inflammatoire et non prurigineuse, typiquement bilatérale sur les flancs, souvent associée à une hyperpigmentation de la peau. Il est crucial d'exclure les diagnostics différentiels, en particulier les endocrinopathies comme l'hypothyroïdie et l'hypercorticisme, ainsi que les causes parasitaires ou infectieuses, par des examens complémentaires (bilans hormonaux, raclages cutanés). L'examen histopathologique de biopsies cutanées est une étape clé pour confirmer la suspicion. L'histologie révèle typiquement une alopécie non inflammatoire avec des anomalies folliculaires caractéristiques : hyperkératose infundibulaire marquée, follicules atrophiques/dysplasiques (aspect en "pied de sorcière"), et une prédominance de follicules en phase de repos (télogène) ou vides (kenogène). Cependant, l'histologie seule n'est pas toujours pathognomonique et doit être corrélée aux autres éléments.
Le pronostic vital est excellent. L'ARFC est souvent récidivante et cyclique, mais l'évolution est variable. Une repousse spontanée est fréquente, survenant généralement en quelques mois, bien que la qualité et la couleur du poil repoussé soient souvent différentes. L'alopécie peut parfois devenir permanente. En raison de sa nature bénigne et souvent auto-résolutive, l'abstention thérapeutique ("benign neglect") est une option de premier choix.