À la recherche du temps perdu - Episode 2 : Ceci n’est pas la mer, c’est un ciel Podcast Por  arte de portada

À la recherche du temps perdu - Episode 2 : Ceci n’est pas la mer, c’est un ciel

À la recherche du temps perdu - Episode 2 : Ceci n’est pas la mer, c’est un ciel

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Dans l’atelier d’Elstir, rien n’est net : reflets inversés, lignes qui dansent, silhouettes trompeuses… Chez Proust, le flou est une façon de voir juste. Dans cet extrait de « À l’ombre des jeunes filles en fleurs », deuxième volume de A la recherche du temps perdu,la jeune comédienne Esther Armengol a voulu rendre, par les sons, le clair-obscur de l’atelier d’Elstir, la chaleur et la lumière au-dehors, les pas du narrateur déambulant dans l’atelier et s’arrêtant devant une toile représentant le port de Carquethuit. Rien n’est net, les formes hésitent : est-ce une cale sèche ou bien déjà la mer s’enfonçant dans la terre, des mâts ou bien des toits ? Proust joue ici des illusions d’optique comme il joue du pouvoir d’illusion des sons, troublant notre rapport au réel avec, en creux, une réflexion sur sa propre écriture : « J’y pouvais discerner que le charme de chaque tableau consistait en une sorte de métamorphose des choses représentées, analogue à celle qu’en poésie on nomme métaphore ». Comme Elstir, Proust cherche moins à nommer qu’à suggérer, moins à définir qu’à faire apparaître, l’indistinction des formes comme des sons devenant une manière d’approcher ce qui, dans l’expérience et dans la mémoire, ne cesse de se dérober. Conception, adaptation et réalisation : Karine Le Bail Musique : Esther Armengol : violoncelle et balalaïka Production : Théâtre National de Bretagne et La Balise
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