
La formation des seniors
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Aujourd’hui, Nadège vous propose de parler d’un sujet de plus en plus central : les travailleurs et travailleuses seniors, et plus largement, le travail et la formation tout au long de la vie.
Commençons par une définition : on parle de travailleur ou travailleuse senior dès l’âge de 50 ans. Oui, vous avez bien entendu. Et comme beaucoup, je ressens un petit choc en le disant. Mais on peut aussi les appeler les travailleur·euses expérimenté·es — car avec l’âge viennent souvent l’expérience, la compétence, et, parfois, la sagesse.
Quelques chiffres clés pour mieux comprendre. Aujourd’hui, les seniors représentent près d’un tiers de la population active en France. En 2023, 58% des 55-64 ans sont en emploi, contre 74,6% en Allemagne. Et pour la tranche d’âge des 60-64 ans, le taux tombe à 35% en France, alors qu’il reste à 61% chez nos voisins allemands. Ces données, issues d’une étude de 2024 de l’INSEE et de la DARES, montrent une réalité : nous avons du chemin à faire !
Un virage démographique
Par ailleurs, l’âge de départ à la retraite recule, et les carrières s’allongent mécaniquement. Notre société s’apprête à vivre un véritable virage démographique : la part des plus de 50 ans dans la population active va augmenter fortement dans les années à venir. Cela fait de l’emploi des seniors un enjeu stratégique : pour la compétitivité des entreprises, la vitalité économique des territoires, mais aussi pour répondre aux défis sociaux et humains que pose ce vieillissement de notre force de travail.
Et la formation professionnelle dans tout ça ? Elle est essentielle ! Et pourtant, l’accès des seniors à la formation reste limité : seulement 35% des 55-64 ans en bénéficient, contre 57% des 35-44 ans (Insee/DARES, 2024). L’État a bien identifié cet enjeu. En avril 2025, une action publique ambitieuse a été lancée avec un triple objectif :
- Changer les pratiques,
- Adapter le cadre légal,
- Transformer les regards.
Et nous, formateurs et formatrices individuel·les, quel rôle pouvons-nous jouer ? Comme souvent en matière d’équité et d’inclusion, tout commence par une compréhension fine des enjeux. Il s’agit de mieux connaître les réalités de ce public et des secteurs dans lesquels ils et elles évoluent. Je vous invite à explorer les travaux récents de l’ADESSAT, qui a publié plusieurs rapports utiles sur l’évolution des métiers et des parcours professionnels des travailleurs et travailleuses seniors dans des différentes branches.
Passer à l’action, concrètement, c’est possible à deux niveaux :
- Du côté de vos clients : engagez la discussion pour vous assurer que les salarié·es seniors ont bien accès aux formations, qu’ils ne s’auto-censurent pas, et que les équipes des ressources humaines et encadrantes encouragent leur participation active.
- Dans vos pratiques pédagogiques : Pas besoin de révolutionner votre ingénierie ! L’important est d’utiliser des approches qui profitent à toutes et tous, mais qui sont particulièrement adaptées à des personnes expérimentées. C’est donc :
- Favorisez les méthodes actives qui stimulent l’engagement ;
- Proposez des formations basées sur la mise en pratique et l’ancrage opérationnel, comme les AFEST – les Actions de Formation En Situation de Travail ;
- Valorisez l’apprentissage entre pairs, très pertinent pour des publics ayant de nombreuses années d’expérience.
En résumé : Le vieillissement de la population active est un défi majeur pour notre société. Mais c’est aussi une opportunité pour repenser nos pratiques de formation, enrichir nos approches pédagogiques, et construire un monde du travail plus inclusif et intergénérationnel.
Par Nadège riche
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