
Qui s'apprête à construire une centrale nucléaire sur la Lune ?
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La Chine ! Ce pays révoit bien de construire une centrale nucléaire sur la Lune, en partenariat avec la Russie, dans le cadre de leur ambitieux projet commun baptisé ILRS (International Lunar Research Station). Ce projet, annoncé officiellement par l’ingénieur chinois Pei Zhaoyu en mai 2025, s’inscrit dans la continuité du programme lunaire chinois Chang’e et vise à établir une base lunaire habitée de façon permanente à l’horizon 2030, avec un réacteur nucléaire opérationnel d’ici 2035.
Pourquoi construire une centrale nucléaire sur la Lune ?
L’enjeu principal est l’approvisionnement énergétique. Sur la Lune, les nuits lunaires durent environ 14 jours terrestres, période pendant laquelle l’énergie solaire devient inutilisable. Les écarts de température extrêmes (-173 °C à +127 °C) rendent la production et le stockage d’énergie très complexes. Une centrale nucléaire, en revanche, permettrait de fournir une alimentation stable, continue et indépendante de l’environnement extérieur. Cela est indispensable pour maintenir en fonctionnement une station lunaire habitée, gérer les systèmes de survie, les communications, les laboratoires et les installations minières.
Un partenariat sino-russe fondé sur l'expérience
La Chine compte sur l’expertise de la Russie en matière de nucléaire spatial. L’Union soviétique a été pionnière en la matière dès les années 1960, avec plus de 30 réacteurs spatiaux envoyés en orbite. Le réacteur TOPAZ, utilisé dans les années 1980-90, est un exemple notable de système thermionique capable de produire de l’énergie électrique dans l’espace. Cette technologie, adaptée à l’environnement lunaire, pourrait servir de base au futur réacteur.
La mission Chang’e-8 comme tremplin
La mission Chang’e-8, prévue pour 2028, jouera un rôle stratégique. Elle embarquera des équipements pour tester les technologies clés nécessaires à une base permanente, notamment des modules d’habitat, des dispositifs de production d’oxygène et potentiellement un prototype de centrale nucléaire miniature. L’objectif est de valider sur place les concepts nécessaires à une présence humaine prolongée.
Une course énergétique… et géopolitique
Ce projet lunaire s’inscrit dans une concurrence technologique avec les États-Unis. Si la NASA, via son programme Artemis, prévoit également des bases lunaires, elle n’a pas encore officialisé de projet aussi avancé de centrale nucléaire. La Chine pourrait donc marquer un coup diplomatique et scientifique majeur si elle devient la première à installer un réacteur nucléaire sur un autre corps céleste.
En conclusion
Construire une centrale nucléaire sur la Lune n’est plus de la science-fiction : c’est un projet stratégique, technologique et symbolique, qui marque une nouvelle ère dans l’exploration spatiale — et dans la rivalité sino-américaine pour la domination au-delà de la Terre.
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