Nicole Trelinski

La voix est décisive dans un 1er contact

Revisado: 11-13-24

L'histoire semble intéressante. Cependant, je ne peux que la qualifier de "pretty good" (trois étoiles) puisqu'il m'a été impossible de continuer l'écoute. Cette appréciation se base donc sur l'aperçu tronqué que j'ai pu en avoir. En effet, la voix du lecteur est très difficilement supportable: monotone, chargée d'ennui. Même les dialogues sont dépourvus d'entrain. C'est la raison pour laquelle j'ai dû me résigner à retourner le livre audio.

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Seulement trois heures mais quelle richesse!

Revisado: 10-05-24

L’œuvre de Franck Thilliez, que j’ai découvert ces derniers mois depuis l’Amérique Latine, est devenue ma fidèle compagne, notamment sous forme de livres audio. Ce fut donc une agréable surprise d’apprendre que « Secrets d’écriture. Le plaisir de la peur », paru en version papier en 2022, était désormais disponible chez Audible. On est toujours curieux de pénétrer dans le monde de l’écriture des auteurs que l’on apprécie. C’est un peu du voyeurisme intellectuel, mais sain, si on peut se permettre un tel oxymore. On tirera de ce recueil de précieuses informations quant à la méthodologie de Franck Thilliez, à la manière dont il organise ses recherches, à la psychologie des personnages, à la création du suspense, de la peur, des émotions, en général, pour ne citer que quelques aspects du grand ensemble qui sous-tend la rédaction de romans du genre policier et du thriller (et que l’on peut toutefois extrapoler à d’autres catégories littéraires). Les informations contenues dans le livre se révèleront très utiles à tout lecteur/écrivain. Si on ajoute à cela la voix de Sylvain Agaësse, on obtient trois heures d’écoute fluide et prenante, qui nous permettent de passer un moment très agréable.

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Crise n'est pas synonyme de fin irrémédiable

Revisado: 05-21-22

« La Peste » de Camus nous enseigne que : « les pires épidémies ne sont pas biologiques, mais morales. Dans les situations de crise, le pire de la société se révèle: manque de solidarité, égoïsme, immaturité, irrationalité. Mais le meilleur émerge aussi. Il y a toujours des gens justes qui sacrifient leur bien-être pour prendre soin des autres ».
On retrouve cet enseignement dans « L’inconnue du 17 mars ». En effet, l’histoire se déroule en plein covid. Et même s’il révèle l’incohérence des politiques fluctuantes mises en œuvre, la dégradation des valeurs communautaires, la peur de l’autre, l’appât du gain, les excès qui mènent à la destruction de la planète, ce livre est une invitation à la compréhension et à la fusion avec l’autre. L’écriture est magnifique car pleine de poésie. Les personnages sont tous très particuliers de par leur caractère, leur provenance et leur manière de surgir comme par magie. Pourtant, tous s’ancrent à merveille dans le concret de la réalité et nous montrent que l’amour, la solidarité et l’acceptation de l’altérité sont indispensables à la survie de l’humanité.

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Un clin d'oeil à Michel Onfray

Revisado: 09-06-19

Ce livre est un délice. On y retrouve la grande créativité et le caractère osé des considérations métaphysiques à laquelle Amélie Nothomb nous a habitués.
Cependant, on semble y déceler l’empreinte de Michel Onfray. En effet, la démarche de l’auteure offre de nombreux points communs avec celle abordée par le philosophe français dans le cadre de son cycle de conférences portant sur la «Contre-histoire de la philosophie». Michel Onfray révèle de manière originale la vie des philosophes hédonistes et épicuriens exclus du Panthéon de la philosophie conventionnelle (c’est-à-dire platonienne et hégélienne). Pour cela, il les analyse à partir de la façon dont ils mirent en pratique dans la quotidienneté les valeurs philosophiques qu’ils prêchaient. Dans les séances du cours d’Onfray réservées à la «Résistance au Christianisme» apparaît un Jésus qui aurait été végétarien et ne condamnait pas le corps. Il lui aurait été difficile de le faire, d’ailleurs, puisqu’il était le produit de l’incarnation.
Même chose chez Amélie Nothomb dans la mesure où elle attribue au Christ des sentiments, émotions, sensations physiques propres au commun des mortels, alors que le Christ, en tant que symbole représentatif d’un idéal supérieur, a toujours été présenté comme une entité exempte de toute considération d’ordre physique et matérielle.
On retrouve également dans «Soif» la notion, chère à Amélie Nothomb, du corps qui est éprouvé à travers les épreuves les plus dures, à savoir, la souffrance et l’amour, les deux allant de pair. Le corps est donc omniprésent dans le texte, la soif étant l’état absolu et casi métaphysique qui fait ressentir le mieux l’essence matérielle de l’homme.
Amélie Nothomb remet en cause à travers le supplice du Christ certains aspects de la création. Dieu est Amour (dans l’abstraction), tandis que Jésus, lui, aime (dans la pratique). Or, après la crucifixion, comment parler d’Amour?
C’est un livre où se mêlent l’humour, l’audace et le sérieux et qui nous invite à réfléchir et à transgresser les principes orthodoxes religieux. Il est temps, effectivement, de sortir Jésus Christ du symbolisme où il a été enfermé et de le replacer dans le monde et la réalité concrète qui lui donnèrent naissance.

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Les choses de la vie racontées par la fiction

Revisado: 12-28-18

Un événement surgit et nous rappelle notre finitude et fragilité: le décès d’une personne qui nous est chère. Ce changement brutal n’est qu’un exemple des formes de rupture que l’on peut expérimenter. En effet, la séparation, le divorce, la maladie, une grande décision, chacun de ces moments marque un avant et un après. A l’instar de ce qui passe dans beaucoup de couples, Nathalie, la protagoniste du roman, avait édifié son existence en fonction de celle de son compagnon. Difficile, donc, après la disparition de ce dernier, de savoir qui elle est vraiment, vers quel futur elle veut s’engager et les pensées que les autres ont à son égard. Les marques d’affection de son entourage sont-elles vraies, simulées, le fruit d’une pitié dont elle ne veut pas? David Foenkinos nous montre combien il est ardu de trouver un équilibre existentiel face aux aléas, aux sentiments et aux émotions des personnes qui peuplent notre vie quotidienne, surtout quand on recherche la stabilité. Mais l’auteur se conduit en véritable chef d’orchestre. Ses descriptions axiomatiques pleines de sagesse aident à faire de l’ordre dans cette cacophonie de la psychologie complexe où les actions conscientes rivalisent avec l’arbitraire de l’inconscient.

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Peu original malgré les valeurs mises en scène

Revisado: 12-23-18

Amour violent, fidélité aveugle, trahison, haine, colère, vengeance sont les ingrédients qu’utilise Amélie Nothomb pour élaborer cette histoire bâtie sur le modèle d’une tragédie existentielle pour adolescents. L’auteure décrit l’atmosphère de ces années de jeunesse quand les concepts d’amour, de haine, d’amitié sont compris et pratiqués depuis une perspective manichéiste. Le mot «compromis» est alors exclu du vocabulaire et les convictions sont défendues avec véhémence, comme s’il s’agissait d’un duel pour l‘honneur. Toutefois, malgré l'ample panoplie de sentiments forts déployée par l'auteure, le récit souffre d’être parfois prévisible et même ennuyeux.

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